Dossier : Bouddhistes et musulmans à couteaux tirés en Birmanie
L’ouest de la Birmanie vient de connaître de nouvelles violences meurtrières entre
bouddhistes et musulmans. Cette région, appelée l’Arakan, tient son nom de sa population,
une minorité ethnique bouddhiste. Mais elle abrite aussi une importante communauté
musulmane, d’origine indienne ou bangladeshi, ainsi que les Rohingyas, une minorité
apatride, considérée comme l’une des plus persécutées au monde. Tous ces musulmans
sont fréquemment assimilés, par le discours dominant, dans un même groupe stigmatisé
comme étranger et dangereux, comme nous l’explique François Raillon, spécialiste de
l’Asie du sud-est au CNRS