Le Mali semble s'enfoncer dans une partition ineluctable. L’Union africaine va saisir
l’ONU pour obtenir son appui à une intervention militaire dans le nord du pays, contrôlé
depuis plus de deux mois par des groupes armés, notamment islamistes. Le nord malien
est tombé fin mars aux mains des rebelles touareg et surtout d’islamistes armés, notamment
Al-Qaida au Maghreb islamique. À Bamako, la situation n’est guère plus enviable. Les
putschistes qui ont renversé le 22 mars le président Touré se sont officiellement
retirés, mais restent très présents face au président intérimaire Dioncounda Traoré
et au gouvernement, en place pour une transition d’un an. Mais agressé et blessé par
des manifestants pro-putschistes le 21 mai près de la capitale malienne, le président
Traoré, est en France pour des soins. Aucune date de retour n’est fixée. Ce qui fragilise
un peu plus une transition déjà perturbée. Ce que nous confirme Théodore Togo,
le secrétaire général de Caritas Mali.