Vladimir Poutine, de nouveau président de la Fédération de Russie pour un mandat de
six ans, a entamé une tournée diplomatique en Europe. Après avoir boudé le sommet
du G8 de la mi-mai aux Etats-Unis, le maître du Kremlin a choisi un de ses plus fidèles
et plus encombrants alliés, la Biélorussie, pour première étape, jeudi. Parmi les
sujets qu’il a décidé d’aborder, figure la création d’une alliance eurasiatique qu’il
a déjà évoquée lors de la campagne présidentielle, en début d’année. Cette alliance,
selon ses vues, doit renforcer les liens entre la Russie et les anciens membres de
l’Union soviétique mais aussi avec la Chine. Vladimir Poutine doit d’ailleurs se rendre
à Pékin la semaine prochaine. En attendant, c’est donc l’Europe qu’il parcourt avec
ce vendredi, deux étapes incontournables malgré la crise économique et financière
qui affaiblit l’Union : Berlin et Paris. Explications d’Isabelle Facon, spécialiste
de la Russie à la Fondation pour la recherche stratégique Propos recueillis
par Marie Duhamel