Milan se prépare à accueillir le Pape ce vendredi 1er juin. Benoît XVI
présidera jusqu’à dimanche les dernières journées de la 7° rencontre mondiale des
familles, qui s’est ouverte mercredi. Au programme un congrès théologique international
et une Foire internationale de la famille : plus d’une vingtaine de rencontres, de
réflexions et de prière sur la famille, l’emploi, la solidarité, avec en toile de
fond, la crise qui exige des politiques familiales plus efficaces. L’Eglise veut renforcer
l’institution familiale pour le bien de la société. L'aménagement de la vie quotidienne
en fonction des besoins des familles avec enfants est ainsi une des priorités de la
rencontre, de même que l'équilibre entre loisirs et travail, avec une insistance sur
le repos le dimanche.
Mathilde Auvillain est notre envoyée sur place. Reportage
Depuis
mercredi, le bâtiment de la Foire de Milan accueille plus de 7000 personnes, des couples,
des mères et pères de famille, des enfants venus du monde entier. Entre congrès et
grande fête, "cet évènement c'est un peu la JMJ des familles" disent certains. Dans
l'immense bâtiment qui accueille le congrès pastoral, certains assistent aux conférences,
écoutant doctement les intervenants, tandis que d'autres déambulent entre les stands
des mouvements familiaux internationaux dans l'espace de la foire, ou s'occupent des
enfants dans les zones de jeux prévues spécialement pour ces jeunes "accompagnants",
cœur de l'évènement. Mercredi, c'est le cardinal Gianfranco Ravasi qui
a ouvert officiellement les travaux autour du thème choisi "La Famille le travail
et la fête". Une longue intervention autour de l'image de la maison, métaphore de
la famille. Une maison dans laquelle il y a trois pièces principales, selon le président
du conseil pontifical pour la culture : celle, obscure de la souffrance, celle du
travail, celle de la fête et de la joie familiale. "La fête authentique n'est ni un
horizon authentique, ni un horizon vide et inerte (...), pas un seul week-end, mais
un évènement positif, signe d'une transcendance (...) don d'une communion avec Dieu"
a-t-il développé. A la même tribune, Luigino Bruni, économiste, a déploré "l'excès
de consommation" et rappelé que "la fête et le travail sont intimement liés : «qui
ne travaille pas, ne fait pas la fête, il n'y a pas de fête sans travail. Ce
jeudi matin, la session de travaux était présidée par Mgr Lafitte secrétaire du conseil
pontifical pour la famille, avec à ses cotés à la tribune de l'immense salle de conférence,
le cardinal italien Dionigi Tettamanzi. Si les interventions se concentrent
très précisément sur le thème de la rencontre "le travail, la famille et la fête",
dans l'assemblée, dans les couloirs les participants et les volontaires racontent
eux, la réalité de leur vie de famille, dans tous les pays du monde. Difficultés de
la vie quotidienne dans des pays parfois très pauvres ou rongés par des conflits,
préoccupation face à des valeurs fondamentales remises en cause, cette rencontre est
aussi l'occasion d'échanger des expériences, des bonnes pratiques. Pour les familles
irakiennes, palestiniennes, pour celles de certains pays d'Afrique en proie à de grandes
difficultés, c'est aussi un voyage important, une expérience inédite.
Notre
envoyée sur place, Mathilde Auvillain a recueilli quelques réactions, dont celle d’un
volontaire milanais Antonio Bucci