Crise malgache : les leaders chrétiens dénoncent des atteintes aux droits de l’homme
Le Conseil des Églises chrétiennes de Madagascar interpelle la classe politique l'appelant
notamment à ne pas entraver la résolution de la crise politique. Dans un long communiqué,
publié le 18 mai dernier, les leaders religieux catholiques, réformés, anglicans et
luthériens expriment leur inquiétude concernant les politiciens et les institutions
de transition en place depuis 2009, qui « perdent du temps à se quereller entre eux
et ne font que protéger leurs propres intérêts sans penser à l’intérêt du peuple malgache
». Le Conseil des Églises chrétiennes de Madagascar dénonce les atteintes portées
aux droits de l’homme, notamment en matière de justice. Il se dit notamment préoccupé
face à la censure et les menaces reçues par certains médias, dont plusieurs ont déjà
été fermés – et les détracteurs de la gestion des affaires nationales. « Nous estimons
que la démocratie est bafouée, le rôle des forces de l’ordre est de protéger le peuple
et ses biens et le vôtre est de respecter les accords conclus ». Dans ce communiqué,
les leaders chrétiens mettent également l’accent sur les graves conséquences de cette
crise politique : pauvreté, chômage et insécurité et ils exhortent les institutions
malgaches à admettre leurs erreurs passées au nom de la justice et de la compréhension
mutuelle. Écoutez Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona, archevêque d'Antananarivo. Des
propos recueillis par Hélène Destombes