Le sommet du G8 invité à ne pas oublier les plus démunis
Vendredi et samedi se tient le sommet du G8 à Camp David, aux Etats-Unis. Les dirigeants
des pays les plus industrialisés du monde se retrouvent pour discuter des problèmes
du moment. Hasard du calendrier, le président français, François Hollande, le chef
du gouvernement italien, Mario Monti, et son homologue japonais, Yoshihiko Noda, feront
leurs débuts. Le président Obama entend encourager les Européens à agir davantage
en faveur de la croissance. Au programme de ce sommet figure en effet la crise
de la Grèce et de la zone euro, mais pas seulement. Autre sujet abordé : la lutte
contre la faim dans le monde, et les problèmes de sécurité alimentaire. Les organisations
caritatives internationales poussent le G8 à poursuivre ses efforts dans ce domaine.
Il y a trois ans, à L’Aquila, en Italie, le groupe des pays industrialisés et d'autres
pays invités s'étaient engagés à mobiliser 20 milliards de dollars sur trois ans afin
de lutter contre la faim dans le monde en investissant pour développer l'agriculture
dans les pays du Sud. Aujourd'hui, il est urgent notamment de s’attaquer au fléau
de la malnutrition infantile qui touche un quart des enfants dans le monde. De plus,
d’un point de vue plus pragmatique, la malnutrition coûte entre 20 et 30 milliards
de dollars chaque année à l'économie mondiale. Le G8 devrait annoncer une nouvelle
initiative pour la sécurité alimentaire. Une initiative qui ne va pas dans le bon
sens selon Maureen Jorand. Elle est chargée du plaidoyer souveraineté alimentaire
au sein du Comité Catholique contre la faim et pour le développement, le CCFD. Elle
est interrogée par Justine Vassogne