Un Parvis des Gentils à Barcelone sous le signe de l'Art
Après Paris, Florence, Tirana, Palerme….le parvis des gentils est à Barcelone, en
Espagne. Sous les auspices du Conseil pontifical de la Culture, cette initiative vise
à promouvoir le dialogue entre croyants et non croyants sur les grandes questions
qui interpellent le monde contemporain. A Palerme, au mois de mars, la réflexion s’était
focalisée sur la culture de la légalité et sur la société multi religieuse. A Barcelone,
terre natale d’artistes de renommée internationale : Dalì, Gaudì, Mirò, Tapiès…, cette
nouvelle édition est placée sous le thème « Art, beauté et transcendance ». Deux jours
de débats, les 17 et 18 mai, au Musée national d’art de la Catalogne, à l’Université
de Barcelone, en la basilique de la Sagrada Familia, chef d’œuvre d’Antonì Gaudì.
On parlera du corps dans l’art – explique le Père Laurent Mazas, directeur exécutif
du Parvis – c’est-à-dire de la dimension chrétienne de l’incarnation et la spiritualité.
Le thème de la beauté et de l’art est essentiel – indique pour sa part le cardinal
Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture. L’art tend toujours
vers un au-delà ; il dépasse l’horizon concret de la vie de tous les jours. Il renferme
une quête de spiritualité, de métaphysique. Il suscite des émotions et donc des attentes
spirituelles. La Catalogne a une identité très particulière, mais la vie universitaire
y est particulièrement vivace. Et puis c’est à Barcelone que se trouve un monument
emblématique de la rencontre entre l’art et la foi : la Sainte Famille de Gaudì. A
Barcelone, on parlera de la Bible, de la liturgie, mais aussi de l’expression artistique,
du plaisir esthétique. L’évènement sera clôturé au soir du 18 mai par un dialogue
musical avec la participation de quelque 800 choristes. Les voix de la polyphonie,
dans laquelle les divers timbres s’harmonisent, montreront que la beauté peut se trouver
aussi dans la diversité – indique encore le cardinal Ravasi. L’archevêque de Barcelone
souligne quant à lui que si aujourd’hui en Espagne beaucoup de personnes ne croient
pas en Dieu, de nombreux jeunes acceptent sans préjugés qu’on leur parle de Dieu,
et quelques laïcs et intellectuels non-croyants ne sont pas indifférents. Il y a donc
une possibilité de dialogue plus grande que pendant ces dernières décennies.