Mali : entre blocage politique et violations multiples
La situation reste difficile au Mali, surtout dans la région Nord, presqu’entièrement
aux mains de la rébellion touarègue, à laquelle des factions djihadistes se sont jointes.
On
reste toujours dans l’attente de la nomination d’un nouveau président, ce, depuis
le coup d’Etat en avril dernier. Le gouvernement d’intérim, confié au chef du parlement
malien, DioncoudaTraoré, prendra fin le 22 mai, mais il semble que ni la junte militaire,
ni les partis en présence, ne soient à ce jour parvenus à un accord sur le choix d’un
éventuel président. En vertu de l'accord-cadre conclu avec la Cédéao, les putschistes
ont officiellement remis le pouvoir à Dioncounda Traoré, qui a prêté serment le 12
avril, mais ils restent omniprésents, et le pays est en plein blocage sur la question
de la transition. Mercredi, le président par intérim a rejeté la proposition de l’ex-junte
d’organiser une convention nationale pour choisir le président de la transition. La
situation humanitaire reste, quant à elle, très préoccupante. Dans un rapport, Amnesty
International recense les atteintes dont sont victimes les populations imputables
aux militaires putschistes comme aux groupes armés qui contrôlent le nord du pays.
Fausta Speranza, de la rédaction italienne, a pu joindre, par téléphone, le
père Edmond Dembelé, secrétaire de la conférence épiscopale malienne