Deuils dans l'Eglise : hommages au père Massimo Cenci et au père Pierre Babin
Le sous-secrétaire de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples est mort à
l’improviste dans la nuit de jeudi à vendredi, à Rome. Le Père Massimo Cenci appartenait
à l’Institut pontifical des Missions étrangères. Il était âgé de 68 ans. Né en Italie,
il avait passé son enfance et son adolescence en France. Il avait été pendant de nombreuses
années missionnaire au Brésil, curé de paroisse et professeur à Manaus. Il s’était
notamment consacré à une pastorale de terrain parmi les migrants originaires du nord-est
du Brésil, une région particulièrement défavorisée. Ses obsèques seront célébrées
le lundi 14 mai à Rome. Benoît XVI a évoqué sa mémoire en recevant les directeurs
nationaux des Œuvres pontificales missionnaires. Le Pape a demandé au Seigneur de
le récompenser pour le travail accompli comme missionnaire puis au service du Saint-Siège.
L’Eglise est par ailleurs endeuillée par la mort, cette semaine en France, d’un
géant des communications catholiques : le père Pierre Babin, pionnier des médias de
groupe, expert en psychopédagogie, écrivain et essayiste. Agé de 87 ans, originaire
de Paray-le-Monial en France, le père Babin était membre de la Congrégation des Oblats
de Marie Immaculée. Il avait fondé en 1971 le CREC, Centre de Recherche et d’Education
en communication, spécialisé dans la formation aux médias et à la communication, principalement
au service des institutions chrétiennes. Dans son livre « l’ère de la communication
», publié en 1985, le père Babin montre comment concilier la communication médiatique
et l’interpellation évangélique. Il opte pour la suprématie de l’image sur toute forme
de communication orale. Il fut un grand pionnier de l’utilisation de l’audiovisuel
pour le catéchisme. Sur son site, l’Agence Signis, association catholique mondiale
pour les médias, salue un homme de foi ouvert, cordial et surtout communicatif. Il
a servi l’Eglise tout au long de sa vie.