2012-05-09 11:45:06

Commentaire de l'Évangile du 7e dimanche de Pâques


Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile selon saint Jean (Jn 17, 11b-19) de ce 7e dimanche de Pâques


« À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
les yeux levés au ciel, il priait ainsi :
« Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom
que tu m’as donné en partage,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » »
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Le texte de l'homélie :

Ce septième dimanche de Pâques nous plonge dans la prière sacerdotale de Jésus. Elle est prononcée pour ainsi dire dans son passage de ce monde au Père, si bien qu’il nous signifie qu’il passe de la vie terrestre à la mort de la croix et à la résurrection.
Pour nous ce passage correspond au temps entre l’Ascension et la Pentecôte : Le Seigneur est allé au Père et l’Esprit n’est pas encore venu.
Où que nous soyons, nous vivons constamment dans ce passage : Jésus dit qu’il prie ainsi « encore présent dans le monde », bien que « je ne sois pas du monde ». Telle est notre situation : assumant toute la réalité de ce monde nous ne pouvons pas complètement nous y identifier car si Dieu nous donne la vie pour que nous vivions la sienne, ce monde prend notre vie pour une gloire vaine et incertaine. Là où Dieu nous propose l’être, ce monde ne donne que l’avoir qui ne nous satisfera jamais.
Pour nous, Jésus va demander au Père de ne pas « nous retirer du monde », bien que, pas plus que lui, nous ne soyons du monde.
Sa demande pour les siens se fait double : qu’il veuille bien les garder du « Mauvais », qui les tentera tant qu’ils seront dans le monde ; et qu’il veuille bien les « consacrer dans la vérité ».
Nous garder du Mauvais, c’est-à-dire nous préserver de l’action de celui qui défigure toute la nature humaine en la retranchant de son image en Dieu.
L’amour vécu du Christ nous configure à cette image de Dieu lui-même qu’il nous a donné lors de notre venue au monde et qu’il désire sauver, non pas simplement en rétablissant l’imago Dei des origines mais en nous offrant celle inestimable du Fils glorifié dans la croix et la résurrection.
C’est pourquoi il s’est consacré lui-même dans la passion afin que la vérité toute entière jaillisse de son sacrifice d’amour : « pour eux je me consacre moi-même ». Et la résurrection est le signe flagrant de la fécondité de cette consécration, c’est pourquoi il désire que nous aussi nous soyons consacrés dans « la vérité ».
Notre consécration est l’accueil de « l’Esprit Saint », « la vérité toute entière », l’amour réciproque entre le Père et le Fils, révélé par lui et qui fait la justice et la vérité en tout cœur qui s’y abandonne.
Son offrande d’amour devient la nôtre et il désire que nous soyons vivifiés tout comme il le fut dans la résurrection. Il nous identifie totalement à lui pour que nous soyons totalement unis au Père, comme il l’est par l’Esprit.
Seigneur, peut-on imaginer ce que tu as accomplis pour nous ? Ton œuvre de salut nous dépasse infiniment mais chaque jour tu la rends de plus en plus réelle en nous. Ouvres nos cœurs à l’intelligence de ton Esprit Saint, merci Alléluia !







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