2012-05-04 10:15:11

Le commentaire de l'Évangile du 5è dimanche de Pâques


Le Père Jean-Côme About commente l'Évangille selon st Jean (15, 1 - 8) de ce 5ème dimanche de Pâques :

« À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.»
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Ce cinquième dimanche de Pâques vient nous éclairer sur la manière dont nous sommes rattachés à Dieu par le Christ. Jésus, pour nous le signifier, prend la comparaison avec la vigne où il est le cep, nous, les sarments et le Père, le vigneron.
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage ».
« Moi, je suis le vrai cep ». Dans cette affirmation, Jésus nous livre une merveilleuse assurance : nous sommes enracinés quelque part, stables et affermis. Nous ne sommes pas, comme peut le penser le monde, des enfants abandonnés dès notre naissance, des isolés qui n’ont pas d’autre appui que leur propre personne livrée à une liberté sans repères et sans amour.
Nous ne sommes pas non plus les jouets et les créatures d’un Créateur inconcevable et inconnaissable et qui prendrait le loisir de nous donner l’existence et de l’entretenir selon son unique bon plaisir.
Non, nous sommes indubitablement liés à une Origine à partir de laquelle nous pouvons vivre une existence remplie de sens et utile, qui produit des fruits et trouve forces dans cette origine.
« Demeurez en moi, comme moi en vous ; de même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous ne plus, si vous ne demeurez pas en moi ».
Mais au-delà de cette assurance qui nous est donnée, il y a l’exigence urgente de préserver cette origine, d’y rester greffé. Car celui qui n’y demeure pas greffé, se dessèche et comme le sarment sec, il est coupé et brûlé.
Oh, cela se fait naturellement par de multiples circonstances : oubli, désintérêt, accaparement par le monde et ses soucis et par l’entretien d’un pessimisme et d’une désillusion sur les hommes en oubliant leur bonté.
Mais cela se produit aussi personnellement par notre manque de relation priante avec Dieu puisque lui-même prend soin de l’unité du Fils avec les rameaux qui sont ses membres : il désire demeurer constamment en nous comme la sève irrigue le cep et les sarments pour qu’ils portent du fruit. Et cela se fait et est possible principalement dans la prière et particulièrement naturellement dans la prière de l’Église.
Cette unité entre Dieu et nous, qu’il désire au plus profond de son être devient l’événement central du monde et de son histoire mais elle est si pleinement et entièrement donnée, qu’elle ne tolère aucune demi-mesure : ou bien le sarment reste attaché au Cep, ou bien il en est séparé.
Voilà ce que nous devons méditer dans notre cœur : « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire » quoique vous pensiez pouvoir réaliser par vous-mêmes.
Seigneur, suis-je réellement enraciné comme sarment dans la vigne, peut-être ne le suis-je pas ?
Ne laisse pas prédominer en moi cette méfiance fondée à l’égard de moi-même en me demandant si je corresponds à ta grâce mais accorde moi une confiance sûre en cette grâce en me rappelant l’assurance de ton apôtre Jean: « Notre cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre cœur ! ». Alléluia !








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