Un mois avant le début de l'Euro 2012, l’étau se resserre autour de l’Ukraine, pays
hôte de la compétition. L'Union européenne, qui s'inquiète du sort de l'ex-Premier
ministre Ioulia Timochenko incarcérée depuis août 2011, multiplie les pressions. Plusieurs
chefs d'État européens ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à la réunion des
présidents des pays d'Europe centrale à Yalta à la mi-mai. Ce mercredi l’Allemagne,
déjà en pointe sur ce sujet, est de nouveau montée au créneau. Le ministre allemand
des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a menacé de bloquer la ratification de
l'accord d'association UE/Ukraine. Selon la presse allemande, la chancelière Angela
Merkel et les ministres de son gouvernement pourraient ne pas se rendre dans le pays
pour assister à des matches de l'Euro 2012. Ces prises de positions peuvent-elles
avoir une réelle influence sur le gouvernement ukrainien ? Analyse d’Annie Daubenton,
journaliste et essayiste spécialiste de l’Ukraine Propos recueillis
par Hélène Destombes
Annie Daubenton, auteur de l’ouvrage : Ukraine, les
métamorphoses de l’indépendance aux editions Buchet Chastel