Un 1er mai européen placé sous le signe de la crise
Le 1er mai, c’est la fête internationale du travail mais c’est aussi la fête de saint
Joseph, l’artisan de Galilée qui prit Marie pour épouse et veilla sur Jésus. En Europe,
cette fête s’inscrit dans un contexte économique et social particulièrement morose
dû à une crise qui frappe tout le continent et qui dure depuis 2008.
L’Eglise
fait entendre sa voix sur ce sujet dans différents pays. En Belgique, les évêques
et le comité interdiocésain des laïcs (CIL) ont lancé une campagne pour « un monde
équitable et viable ». Le manifeste appelle à « s’indigner devant notamment les mécanismes
d’exclusion et d’exploitation qui, de par le monde, sacrifient toujours plus d’hommes
et de femmes pour le seul profit ; devant la réduction des hommes et des femmes à
leur statut de producteurs ou de consommateurs ; devant les agissements des acteurs
financiers, tels les agences de crédit facile incitant au surendettement des familles
précarisées. » Il propose aussi « une éthique du bien commun, soucieuse de tout être
humain, ici et ailleurs ». Le manifeste invite enfin à « agir de manière urgente ».
« Les communautés chrétiennes ont pour mission de témoigner d’un Dieu d’amour et de
justice. La pratique de la solidarité, de la justice et du service des plus précarisés
en sera l’expression privilégiée » précise le texte.
En Italie, la situation
économique et sociale est également préoccupante. L’Eglise là aussi rappelle l’exigence
de prendre en considération le sort des plus faibles. Les initiatives se multiplient
comme à Padoue dans le nord-est du pays où la collecte de dimanche dernier a été destinée
à financer le fonds extraordinaire de solidarité pour le travail créé par le diocèse.
L’évêque de Padoue, Mgr Antonio Mattiazzo a demandé à ses fidèles « d’être solidaires
et généreux envers ceux qui souffrent d’avoir perdu leur travail ». Il les a invités
également à « repenser leurs modèles et styles de vie, en s’imposant plus de sobriété
et de solidarité ».
Nous avons joint en ce 1er mai Mgr Mattiazzo qui revient
sur la situation sociale de l’Italie Propos recueillis
par Xavier Sartre