2012-04-30 15:06:17

Le pardon, essentiel dans les relations internationales


La paix est au centre de la XVIIIe session plénière de l’Académie pontificale des Sciences sociales. Les académiciens planchent au Vatican depuis le 27 avril et jusqu’à ce mardi 1er mai sur le thème : « la quête mondiale pour la Tranquilitas Ordinis. Pacem in terris, cinquante ans après ». Ils ont parlé de ce vaste sujet à la lumière de l’encyclique écrite par Jean XXIII il y a un demi-siècle.

Ce lundi, Benoît XVI a transmis un message à Mary Ann Glendon, présidente de l’Académie, dans lequel il est revenu particulièrement sur l’importance du pardon. Le Pape a tout d’abord rappelé le contexte dans lequel Jean XXIII a rédigé cette encyclique, « une lettre ouverte au monde », en pleine Guerre Froide. Or, même si le monde a changé, Pacem in terris, reste d’actualité et « a encore beaucoup à nous apprendre dans la mesure où nous faisons face à de nouveaux défis en ce qui concerne la paix et la justice dans l’après Guerre Froide, parmi lesquels la prolifération permanente des armes ».

Un des traits essentiels de cette réflexion engagée par Jean XXIII est l’incitation à s’engager dans le « dialogue créatif entre l’Eglise et le monde, entre les croyants et les non-croyants que le Concile Vatican II a promu. » « Il offre une vision de la place de l’homme dans le cosmos au travers du prisme chrétien, confiant dans le fait qu’en faisant cela, il porte un message d’espoir à un monde qui en est demandeur, un message qui peut résonner aux oreilles de tous les croyants et non croyants, parce que sa vérité est accessible à tous. »

C’est alors que Benoît XVI souligne l’apport le plus déterminant de Pacem in terris : la notion de pardon qui « a besoin de trouver sa voie dans le discours international sur la résolution des conflits, de manière à transformer le langage stérile de la récrimination mutuelle qui ne conduit nulle part ». « Le pardon, explique le Pape, n’est pas le déni d’un méfait, mais une participation dans le soin et la transformation de l’amour de Dieu qui réconcilie et rétablit. » Le Pape a ajouté que « les erreurs et les injustices historiques peuvent seulement être surpassées si les hommes et les femmes sont inspirés par un message de guérison et d’espoir, un message qui offre un moyen d’aller de l’avant, pour sortir de l’impasse qui, si souvent, enferme les hommes et les nations dans un cercle vicieux de violence ».

C’est dire l’importance des synodes organisés pour l’Afrique et le Proche-Orient a rappelé Benoît XVI. « Le message de vie de l’Evangile a apporté l’espoir à des millions d’Africains, les aidant à s’élever au-dessus des souffrances qui leur sont infligées par des régimes répressifs et des conflits fratricides », a conclu le Pape.







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