Pillages, viols, enrôlement d’enfants soldats : l’organisation de défense des droits
de l’Homme, Human Rights Watch, accuse les groupes armés qui sévissent dans le Nord
du Mali de crimes de guerre. Plusieurs semaines après le coup d’Etat, la médiation
organisée entre la Cédéao, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest,
et l’ancienne junte pour mettre fin à la crise malienne, semble dans l’impasse. Dans
les territoires contrôlés par les rebelles et les groupes islamistes, les exactions
se multiplient selon une enquête effectuée au Mali par l’ONG. Ces crimes touchent
en premier lieu les femmes, les enfants, mais aussi les chrétiens, dans un pays pourtant
connu pour son multiculturalisme. C’est ce que nous explique Jean-Marie Fardeau, directeur
du bureau d’Human Rights Watch à Paris Propos recueillis
par Charlie Vandekerkhove