Les onze millions de Grecs sont appelés aux urnes dimanche 6 mai pour élire leurs
députés, et surtout essayer de trouver une majorité capable de sortir le pays de sa
crise. Dans un contexte de grogne sociale face aux mesures de rigueur imposées à la
population, c’est a priori un gouvernement de coalition qui verra le jour. Selon les
derniers sondages, une alliance entre conservateurs et socialistes pourrait l’emporter.
Mais beaucoup de Grecs, qui tiennent la classe politique pour responsable de la crise,
ne veulent tout simplement pas voter, ou bien donner leurs voix aux partis qui s’opposent
au plan de rigueur. Ce scrutin s’annonce donc difficile, or il est décisif pour l’avenir
du pays. Jean Katsiapis est universitaire et collaborateur de la revue Politique internationale