Les militaires au pouvoir à Bissau ont cédé face aux pressions de la Cédéao. A 48
heures de l’expiration d’un ultimatum, la junte a accepté les exigences de la Communauté
économique des Etats d’Afrique de l’Ouest sur la durée de la transition, l'envoi d'une
force militaire en Guinée Bissau et la libération des dirigeants incarcérés. Le président
intérimaire renversé, Raimundo Pereira, et l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior,
arrêtés au moment du putsch du 12 avril dernier, sont arrivés vendredi soir à Abidjan,
en Côte d’Ivoire. Le coup d’Etat était intervenu entre les deux tours de l’élection
présidentielle, dont le Premier ministre était le grand favori. Vincent Foucher, spécialiste
de la Guinée Bissau à l’International Crisis Group, évoque une solution négociée.
Il est interrogé par Hélène Destombes
Il y a quelques
jours, les responsables religieux des communautés catholique, évangélique et musulmane
du pays avaient lancé un appel con joint invitant tous les Guinéens à s’engager dans
la recherche de la paix, face à une situation particulièrement triste et dangereuse.
Les leaders religieux ont proposé des repères pour une solution pacifique du conflit
: le dialogue pour résoudre les problèmes chroniques. Le respect de la justice et
des règles civiles et morales qui rendent possible la vie de la société, la foi commune
en Dieu, qui «peut nous aider à voir et à traiter les autres avec amour ».