2012-04-26 16:08:18

Commentaire de l'Évangile du 4e dimanche de Pâques


Le père Jean-Côme About commente l'Évangile selon saint Jean (10,11-18)

Jésus disait aux Juifs :
« Je suis le bon pasteur (le vrai berger).
Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis..... »
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Texte du commentaire :

En ce quatrième dimanche de Pâques nous est proposé l’évangile du Bon Pasteur, source et modèle de celui qui donne sa vie à l’image du Christ, et l’Église nous invite particulièrement à prier pour les vocations.
Jésus vient d’avoir des démêlés avec les pharisiens parce qu’il a guéri l’aveugle-né un jour de sabbat et il a dissocié le péché du pécheur : le péché est toujours à condamner et le pécheur est toujours à relever. Mais ceux-ci ne veulent pas comprendre et Jésus prend le parallèle entre le berger et ses brebis, et lui-même et sa mission de faire connaître la bonne nouvelle, pour signifier tout le don qu’il accompli, et l’origine de sa mission : Le Père.
Jésus est le bon pasteur et il connaît ses brebis et elles écoutent sa voix. Qui ne connait l’unité d’un berger et son troupeau : il prend soin d’elles jusqu’à les secourir et elles ne se laissent guider que par lui. Il y a une confiance parfaite et totale qui les rend inséparables.
Et Jésus exprime qu’entre lui et les hommes qui croient en lui, la confiance va jusque là, et même au-delà : car son but n’est pas simplement de les conduire, mais de leur donner la vie éternelle.
« Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connait, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis ».
« Je donne ma vie », maintenant, non dans un futur lointain; car celui qui vit avec le Christ, comprend, que par la Parole, la vie de Jésus, sa passion, son Église et ses sacrements, la vie éternelle prend petit à petit corps en lui. Et ce don de la vie éternelle fait que, désormais nous appartenons au Christ comme au Père.
Qui reçoit cette vie et ne la refuse pas, ne peut jamais plus « périr » car elle vient du Père par le Fils.
Les brebis, abritées dans cette unité entre le Père et le Fils ne sont plus à la merci d’aucune puissance terrestre, pas même la mort, car rien ne peut les arracher à cet amour qui les vivifie éternellement.
C’est dans cette écoute de la voix du Seigneur et dans l’acceptation de le suivre que la communion se vit et se communique.
Car tel est le désir de la Trinité, communiquer leur communion d’amour parfaite aux hommes, afin qu’ils ne fassent plus qu’un avec elle.
Mais ce don se fait dans l’abandon le plus complet et cet abandon suscite l’amour du Père pour le Fils a un tel point que cet amour vainc la mort et redonne vie : « Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre ».
Il faut s’abandonner dans la grâce en toute liberté pour que le don puisse devenir compréhensible en étant éclairé par l’amour car qui donnerait sa vie humaine pour une brebis ?
Dieu le fait parce qu’il nous connait et désire nous communiquer sa vie, sans retenue.
Ainsi communiquer la vie divine devient la réponse du chrétien à l’appel du Christ. Cette réponse devient toute particulière dans le prêtre car, par sa communion avec son évêque et le pape, il devient le garant de la communication de la vie divine pour ses frères et doit se laisser configurer au Bon Pasteur lui-même.
En cette journée des vocations, prions et invitons des cœurs à répondre au Bon Pasteur, à vivre cette amitié avec le Christ, à vivre le don total de soi à Dieu et à ses frères, et, à vivre la communion qui nous révèle le Père, le Fils et l’Esprit.
Serviteurs du Seigneur, louez le Seigneur, Alléluia !








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