2012-04-24 17:26:01

USA : les évêques font de la résistance contre une politique jugée inacceptable


L’heure est cruciale pour l’Église catholique aux États-Unis, aussi bien sur le plan pastoral que social. En visite ad limina, l’évêque d’Oakland, Mgr Joseph Cordileone, l’a confirmé sur Radio Vatican. Les évêques - a-t-il dit - sont unis, soudés, et ils sont décidés à faire entendre leur voix, à exprimer leur désaccord avec certaines options politiques inacceptables, et ils s’efforcent de sensibiliser les fidèles. L’heure des compromis est terminée – indique Mgr Cordileone – les catholiques ne peuvent plus se taire pour se montrer conciliants. L’évêque d’Oakland accuse l'administration Obama de vouloir imposer à l’Église des législations qui violent sa conscience morale. L’épiscopat demande seulement de pouvoir servir son pays et la communauté catholique conformément à sa conscience, sans vouloir léser qui que ce soit. Le 20° anniversaire de la publication du Catéchisme de l’Église catholique devrait aider les fidèles à approfondir leur foi et à apprécier l’histoire de l’Église catholique aux États-Unis qui a dû trouver sa place dans un environnement marqué par l’éthique protestante. C’est grâce à la liberté religieuse sacrosainte aux États-Unis que l’Église a pu prospérer et servir le pays. Il ne faudrait pas que ce modèle de liberté soit trahi.

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Suscitant un tourbillon médiatique, les évêques se sont élevés contre la réforme de santé voulue par Barak Obama qui force les institutions catholiques à assurer une couverture santé incluant le remboursement des frais de contraception, d’avortement et de stérilisation de leurs employés. Ces services sont inclus sous la dénomination de soins préventifs, étiquette habituellement utilisée pour les vaccins ou le dépistage du cancer.

Dans une déclaration, rendue publique à la mi-mars, les évêques indiquent : « Il ne s’agit pas de l’accès à la contraception, qui est omniprésent et peu coûteux, même lorsqu’il n’est pas fourni par l’Église ou par les finances de l’Eglise. Il ne s’agit pas de la liberté religieuse des catholiques uniquement, mais aussi de celle des personnes qui reconnaissent que les croyances auxquelles elles tiennent risquent d’être menacées à leur tour. Il ne s’agit pas non plus des évêques qui chercheraient à « bannir la contraception » alors que la Cour suprême des États-Unis a écarté cette question il y a deux générations.
« Il ne s’agit pas, bien sûr, de l’Église qui voudrait forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit ; il s’agit, au contraire, du gouvernement fédéral qui force l’Église – c’est-à-dire ses fidèles et la plupart de ses institutions – à agir à l’encontre de ce qu’elle enseigne. Ce n’est pas un problème d’opposition au régime universel d’assurance-maladie, qui est une préoccupation de la Conférence des Évêques depuis 1919, pratiquement depuis sa fondation. Ce n’est pas un combat que nous voulons ou que nous avons réclamé mais c’est un combat qui nous est imposé par le gouvernement. Enfin, ce n’est pas un problème républicain ni démocrate, ni conservateur, ni libéral : c’est un problème américain ».








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