Benoît XVI est entré dans sa 8° année de pontificat
Jour de fête ce jeudi au Vatican. Benoît XVI est entré dans sa 8° année de pontificat.
Pas de réceptions solennelles - le Pape assistera à un concert vendredi soir - mais
une avalanche de messages de vœux et d’articles de presse. Désireux de mettre en valeur
ses qualités - son courage, sa sagesse, sa lucidité, son humilité - et d’exprimer
publiquement leur estime, les commentateurs ont rivalisé d’éloges. Pour le cardinal
Bertone, Secrétaire d’Etat, les priorités du Pape sont dictées par son grand projet:
rendre Dieu présent en ce monde menacé par le relativisme, et défendre la liberté
religieuse. Le double anniversaire de Benoît XVI, ses 85 ans lundi, et le 7° anniversaire
de son élection, ce jeudi, ont suscité un foisonnement de commentaires et de témoignages.
Ses plus proches collaborateurs ont accepté de révéler les traits essentiels de la
personnalité du Pape, bousculant les préjugés qui avaient entouré son élection. Pour
le cardinal Bertone, on a tort de croire que Benoît XVI est seul et isolé, ce n’est
qu’un cliché. Son secrétaire particulier, Mgr Gaenswein souligne, pour sa part, que
ce Pape se soucie peu de son image publique, propagée par les médias ; qu’il peut
être rigoureux, mais toujours délicat et respectueux. Un pontificat dramatique et
lumineux selon le théologien italien Bruno Forte, car si les temps sont difficiles,
Benoît XVI, pourtant, ne cède jamais au pessimisme et au découragement. 7 ans de cohérence
qui l’ont amené à convoquer une Année de la foi. Les personnes désireuses d’adresser
leurs vœux à Benoît XVI ont pu le faire par courriel. Le Vatican a créé une adresse
directe. Le Vatican qui a par ailleurs choisi la date du 19 avril, pour se doter d’un
outil Internet, un widget, visant à "diffuser les propos du Pape".
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Articles
précédents Trois jours après son 85° anniversaire, Benoît XVI célèbre, ce jeudi
19 avril, ses sept ans de pontificat. Le 19 avril 2005, le cardinal Joseph Ratzinger
était désigné par un conclave de 119 cardinaux, pour succéder à Jean-Paul II. Mercredi,
à l’audience générale, le Pape a demandé que l’on prie pour sa mission. Romilda
Ferrauto
L’Église ne
doit pas avoir peur des persécutions qui jalonnent son histoire. C’est le message
lancé par Benoît XVI à la veille du 7° anniversaire de son élection. Benoît XVI lui-même
n’a pas été épargné en ses 7 ans de pontificat, par les critiques et les malentendus,
les scandales et les dysfonctionnements. Pour la 2° fois en 4 jours, il a demandé
que l’on prie pour qu’il puisse persévérer dans son service au Christ et à l’Église,
acclamé par plus de 20 000 personnes. Pour le Pape, la pire des persécutions pour
l’Église est le péché commis en son sein. Il a fait de la purification et de la transparence
les lignes directrices de son pontificat. Benoît XVI a engagé une lutte sans merci
contre les abus sexuels. Il a institué une autorité financière au Vatican. Fatigué
mais lucide, il poursuit son chemin. Au cours des derniers mois, il s’est rendu à
Madrid, pour les JMJ, en Allemagne, au Bénin et pour la première fois en Amérique
latine, attirant les foules et soulevant des questions essentielles ; il a béatifié
son prédécesseur immédiat, créé de nouveaux cardinaux et poursuivi de fructueuses
négociations avec la fraternité Saint-Pie X. Il se prépare affronter, un voyage au
Liban, un Synode sur la nouvelle évangélisation et une Année de la foi, sans oublier
le cinquantenaire du Concile auquel il a lui-même apporté une contribution considérable.
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Lors
de l’élection de Benoît XVI, âgé de 78 ans, beaucoup annonçaient un pontificat de
transition tranquille. Mais sept ans après, tous reconnaissent qu’il n’en est rien.
Au contraire, Benoît XVI a su imposer sa marque, et il entend continuer à le faire.
Il a effectué 23 voyages apostoliques à l’étranger, proclamé 37 nouveaux saints, présidé
trois JMJ et 4 synodes, publié 3 encycliques et les deux premiers volumes de son ouvrage
sur Jésus de Nazareth, son œuvre la plus personnelle et originale. Jean-Marie Guénois
est journaliste au Figaro, spécialiste des questions religieuses et du Vatican. Il
livre ses impressions au micro de Charles Le Bourgeois
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Benoît
XVI a eu ce lundi 16 avril 85 ans. Il a fêté son anniversaire en compagnie de son
frère, Mgr Georg Ratzinger, de quelques membres de la famille pontificale, d’un groupe
d’évêques allemands et d’une délégation bavaroise de 170 personnes dont des enfants,
emmenée par le ministre-président Horst Seehofer. Une fête aux couleurs de la Bavière,
sa région natale, émaillée de chants traditionnels. Dans ses interventions, pendant
la messe, le matin, puis dans un discours, à la mi-journée, le Pape très ému mais
en bonne forme a évoqué des souvenirs personnels : ses parents qui l’ont fait homme
et chrétien, les signaux envoyés par la Providence, son amitié avec deux juifs qui
l’a profondément marqué, ses repères spirituels. Benoît XVI a confié que la charge
de ses responsabilités n’avait pas bousculé sa vie. Des messages de vœux sont arrivés
du monde entier. Le compte rendu de Romilda Ferrauto
Dans trois
jours, le Pape fêtera le 7ème anniversaire de son élection le 19 avril 2005. En
2005, beaucoup annonçaient un pontificat de transition tranquille. Sept ans après,
tous reconnaissent que ce jugement s’est avéré faux. Joseph Ratzinger occupe toujours
le siège de Pierre et il entend continuer à le faire. Dimanche il a demandé que l’on
prie pour qu’il puisse accomplir la mission que Dieu lui a confiée. Benoît XVI travaille
discrètement, sans éclat, mais avec détermination, transparence et en profondeur.
Il ne travaille pas pour l’opinion publique et moins encore pour les médias, mais
pour l’avenir de l’Église et des diocèses, pour remettre de l’ordre dans ses rangs.
Il a son style, celui de toujours. C’est un Pape, parfois inflexible et rigoureux,
toujours attentif et respectueux qui aime travailler seul et qui peut donner l’impression
d’être isolé face aux attaques malveillantes et répétées dont il fait l’objet. Benoît
XVI s’est efforcé, sans faiblir, d’honorer l’héritage parfois encombrant de son prédécesseur
Jean-Paul II. Il essaye comme il peut de se défendre et de défendre l’Église, mais
à armes inégales. Et pourtant – note le directeur du bureau de presse du Saint-Siège
- ce Pape incompris sait exprimer ses pensées avec une clarté admirable
Sur
nos fréquences, le père Federico Lombardi a tenu à rendre hommage à la foi, à l’endurance,
à la lucidité et à la gentillesse de Benoît XVI. Le Père Federico Lombardi a exprimé
sa reconnaissance pour ce Pape qui est un don de Dieu et qu’il admire profondément,
pour ce Magistère riche et intense. Benoît XVI est peu soucieux de son image publique,
et si les incohérences et les infidélités de son Église le font souffrir, ainsi que
les dysfonctionnements internes à la Curie romaine, sa principale préoccupation est
ailleurs : c’est l’oubli de Dieu, le relativisme, la perte de repères. Dans ce pontificat,
l’Église s’est concentrée sur l’essentiel de sa mission, sur la dimension religieuse
de son ministère dans un monde où le pouvoir temporel de l’Église devient secondaire.
Nous lui sommes reconnaissants – écrit le père Lombardi – et nous poursuivons avec
lui le chemin vers la Rencontre mondiale des familles, au mois de juin à Milan, vers
le Moyen Orient, en septembre au Liban, vers le Synode sur la nouvelle évangélisation
et vers l’Année de la foi.
Pour information, sachez qu’il est possible d’adresser
ses vœux à Benoît XVI à l’occasion de son 65ème anniversaire et pour le 7ème anniversaire
de son élection à l’adresse électronique auguri.benedettoxvi@vatican.va que vous pouvez
retrouver sur la page internet du Saint-Siège www.vatican.va
Le cardinal Georges
Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale se dit impressionné par la sérénité
du Pape malgré les polémiques. Des Propos recueillis par Charles Le Bourgeois
En sept ans,
Benoît XVI a accompli 23 voyages à l’étranger et 26 déplacements en Italie ; il a
présidé quatre synodes des évêques et trois Journées mondiales de la Jeunesse ; il
a publié trois encycliques, et posé de nombreux Actes du magistère ; il nous a fait
vivre une Année paulinienne et une Année sacerdotale ; il a affronté avec courage,
humilité et détermination, c’est-à-dire avec un esprit évangélique, des situations
difficiles comme la crise des abus sexuels. Par la cohérence et la constance de son
enseignement, il montre que la priorité de son service est de guider les hommes vers
Dieu, le Dieu de Jésus Christ ; que foi et raison contribuent toutes deux à la recherche
de la vérité pour répondre aux attentes de l’humanité ; que l’oubli de Dieu et le
relativisme sont les dangers les plus menaçants de notre temps.