En Tunisie, l’interdiction de manifester sur l’Avenue Bourguiba, dans la capitale
Tunis, a finalement été levée hier. Une décision pour peut-être apaiser les tensions
dans le pays, après les violences policières de lundi qui ont révolté une majeure
partie de la population. Plus d’un an après la chute du régime de Ben Ali, cette
répression apparaît comme incompréhensible. Le pays traverse actuellement une période
de transition, politique et sociale, difficile. Si cela ne suffit pas à expliquer
ce regain de tension, cela témoigne en tout cas d’un contexte de crispation. Pas tellement
entre le gouvernement et la population, mais entre les Tunisiens eux-mêmes. C’est
ce que nous explique Eric Cobe, politologue et sociologue au CNRS, en poste au Centre
Jacques Berque de Rabat, au Maroc.Des propos recueillis par Charlie Vandekerkhove