Communication : l'Église déterminée à relever le défi
« Communication de l’Église : visages, personnes, histoires », c’est le thème du séminaire
international qui se déroulera à Rome, du 16 au 18 avril, à l’Université pontificale
de la Sainte Croix. Comment rendre le message de l’Église catholique accessible
et attrayant ? Comment dépasser la vision purement institutionnelle qu’on peut avoir
de l’Église, et rendre compte de la vitalité de la foi qui l’anime ? Comment transmettre
l’enseignement de l’Église, et surtout, comment le présenter, non pas comme une simple
liste de normes auxquelles se conformer, mais bien comme un itinéraire de bonheur
et d’épanouissement personnel ? Les communicateurs dans l’Église peuvent-il aller
au-delà de la rédaction de simples communiqués de presse, pour s’attacher à la diffusion
d’une information « brillante et attirante »? (père José Maria de la Porte, doyen
de la faculté de communication de l’Université de la Sainte Croix). La huitième
édition de ce séminaire se propose de créer un espace de réflexion autour de ces thèmes
cruciaux. Archevêques, cardinaux, responsables de la Curie romaine, journalistes,
communicateurs, et professionnels du monde entier seront invités à exprimer leur
point de vue, à partager leurs expériences, et à donner des réponses aux défis actuels.
En
toile de fond de ces débats : la communication de la réalité de la foi, -et de sa
dimension éminemment personnelle-, au travers du vécu des personnes, de leurs visages
et de leurs histoires personnelles. Une volonté d’humanisation et de personnalisation
qui peut sembler en total décalage avec un monde globalisé, où prévaut l’anonymat.
La diffusion des procédés numériques a permis une réelle multiplication des contacts
entre les personnes, mais a conduit, dans le même temps, à un appauvrissement des
relations humaines. C’est un défi stimulant donc qui se propose aux communicateurs
de l’Église. Benoît XVI a écrit dans son message pour la 45° Journée mondiale des
communications sociales : « La proclamation de l’Évangile requiert une forme respectueuse
et discrète de communication, susceptible de parler aux cœurs et d’interpeller les
consciences ; une forme qui rappelle le style de Jésus ressuscité, qui se fait compagnon
de route des disciples d’Emmaüs, (Luc 24, 13-35) pour les conduire graduellement à
la compréhension du mystère à travers la proximité et le dialogue, pour faire émerger
avec délicatesse ce qu’il y avait dans leur cœur ».