Changement de présidence au Malawi, témoignage d’un père blanc
L'arrivée au pouvoir de la nouvelle présidente du Malawi, Joyce Banda, fait naître
l’espoir d’une avancée démocratique dans le pays mais de nombreux défis attendent
la première femme à exercer la magistrature suprême en Afrique australe. Joyce Banda
doit relancer l'économie et réconcilier son pays avec les donateurs internationaux.
Investie samedi dernier, quelques heures après l'annonce officielle de la mort du
président Bingu wa Mutharika, la nouvelle présidente du Malawi, a déclaré, ce mardi,
espérer le retour de l'aide internationale, notamment américaine et britannique, gelée
depuis 2011 en raison des dérives de son prédécesseur. Elle a indiqué avoir appelé
la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton à reprendre l'aide de 350 millions
de dollars suspendue après les manifestations réprimées dans le sang en juillet 2011.
Le Malawi, a déclaré Joyce Banda, s'est engagé à restaurer l'État de droit, le respect
des droits de l'homme et des libertés, et à faire la preuve de sa bonne gestion économique.
Ce changement de présidence était-il attendu par la population ? Nous avons recueilli
la réaction du père Christophe Boyer, missionnaire d'Afrique. Il vit au Malawi depuis
5 ans et travaille dans un centre d’intérêt social dans la banlieue de Lilongwe, la
capitale. Des propos recueillis par Hélène Destombes