Alliés hier, presque ennemis aujourd’hui : le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan
dénonce une "très claire violation" de la frontière entre la Turquie et la Syrie et
promet d’agir. Il a même interrompu son voyage en Chine au lendemain de tirs en provenance
de Syrie qui ont fait six blessés sur le sol turc. Pour sa part, le ministre syrien
des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a accusé mardi la Turquie de saper le plan
Annan en aidant les rebelles à se livrer au trafic d'armes vers la Syrie. La tension
n’a cessé de monter entre les deux pays depuis le début de la révolte syrienne il
y a un an. Recep Tayyip Erdogan avait pourtant fait de l’alliance avec Damas l’axe
principal de sa diplomatie dans la région comme nous l’explique Alain Gresh, directeur
adjoint du monde diplomatique et animateur du blog les nouvelles d’Orient. Il est
interrogé par Olivier Tosseri En dépit des promesses
de Damas de mettre en œuvre le plan de l’émissaire international Kofi Annan à la date
du 10 avril, l’armée syrienne a continué à bombarder plusieurs localités et l’opposition
semble impuissante. Alain Gresh