Crise : le Secours Populaire témoigne de la détresse des Grecs
Ils y allument des bougies, y déposent des fleurs ou des messages. En Grèce, la place
Syntagma, le centre de la contestation grecque en plein centre d’Athènes face au parlement,
est devenue un lieu de recueillement. Mercredi 4 avril, un pharmacien de 77 ans à
la retraite a mis fin à ses jours. Il s’est tiré une balle dans la tête sous l’œil
des passants et dans une lettre manuscrite, retrouvée sur son corps, il explique qu’il
n’a pas trouvé « d’autres solutions pour en finir dignement avant de devoir commencer
à faire les poubelles pour pouvoir se nourrir ». Selon un rapport du comité grec
de l’UNICEF et de l’Université d’Athènes, plus de 439 000 enfants vivent en dessous
du seuil de pauvreté, souffrent de mal nutrition et vivent dans des conditions insalubres
en raison de la crise économique. Afin d’aider cette population frappée par divers
plans d’austérité, une délégation du secours populaire français s’est rendue dans
le pays, distribuant sur place des aliments à 1.000 familles en difficulté. Julien
Lauprêtre, le président du Secours populaire français, a accompagné la délégation.
Il nous parle de la grande détresse du peuple grec