L'Union Européenne finance des avortements dans les pays pauvres
En toute illégalité, l'Union européenne a donné des millions d'euros aux deux plus
importants fournisseurs d'avortement dans le monde, Marie Stopes International (MSI)
et la Fédération internationale du planning familial (IPPF) : si les chiffres exacts
concernant cette dernière n'ont pas été révélés, Marie Stopes a reconnu avoir reçu
30 millions d'euros sur la seule période 2005-2009. C'est ce qui ressort d'un rapport
publié par l'ONG European Dignity Watch. Vu que les pays membres de l'Union européenne
sont en désaccord sur la question de l'avortement, Bruxelles n'a pas le droit de financer
l'avortement au titre des fonds versés au pays en voie de développement pour la «
santé sexuelle et reproductive » – la définition européenne de celle-ci exclut explicitement
l'avortement et la promotion mais aussi la stérilisation et les essais non autorisés
sur les méthodes contraceptives. Le rapport de l'ONG explique que même si les
aides versées ne sont pas ouvertement destinées à l'avortement, Marie Stopes et l'IPPF
le pratiquent dans les pays du tiers monde, soit de manière revendiquée, soit sous
couvert de « contraception d'urgence ». Par ailleurs la Commission européenne est
membre de la Reproductive Health Supplies Coalition, aux côtés de la FNUAP (agence
onusienne pour la population) qui assure la diffusion de toutes sortes de produits
contraceptifs dans les pays en voie de développement, mais aussi des « kits d'aspiration
manuelle » pour procédures d'avortement précoces, que l'on retrouve dans son catalogue
même s'ils ne sont pas évoqués dans la présentation du site. La Commission européenne
lui a octroyé 24,3 millions d'euros à verser sur 30 mois depuis juin 2011 précise
European Dignity Watch. L'ONG souligne qu'elle a rencontré d'importants obstacles
pour se faire communiquer les documents comptables et la correspondance avec l'IPPF
et MSI ; elle n'a pas obtenu d'informations sur nombre de projets ce qui peut au moins
indiquer que la Commission n'exerce aucun contrôle sur l'emploi des fonds, souligne
European Dignity Watch. Celle-ci donne des exemples précis de financement européen
des avortements dans les pays pauvres. MSI-Afrique du Sud évoque ainsi la formation
du personnel médical en vue de la pratique de l'avortement médical et chirurgical
; MSI Bangladesh, qui a reçu 743.877 euros de la Commission Européene affirme avoir
atteint 93 % de son objectif de « régulations menstruelles » sur 12.278 patientes.
On peut encore citer l'exemple du projet Bolivie-Guatémala-Pérou où l'IPPF a reçu
au moins 1,7 million d'euros de foinds européens depuis 2005 qui ont servi notamment
au financement de la « contraception d'urgence ». Le rapport montre sans équivoque
que l’UE est de loin le plus important pourvoyeur mondial de fonds pour ces associations
avec presque 56% du financement total. European Dignity Watch invite la Commission
à garantir « nourriture, eau potable, santé et instruction aux enfants en difficulté,
plutôt que de réduire leur nombre ».