Le Pape lance un appel contre les mines antipersonnel
Benoît XVI a exprimé ce mercredi sa proximité avec les victimes des mines antipersonnel
et leurs familles. Le Pape qui présidait l’audience générale a profité de la journée
internationale de sensibilisation à ce fléau pour encourager ceux qui s’efforcent
de délivrer l’humanité de ces engins explosifs, meurtriers et sournois. Le Pape a
repris les mots de Jean-Paul II selon lequel ces mines empêchent les hommes de
marcher ensemble sur les sentiers de la vie sans craindre les dangers de destruction
et de mort.
Ces armes, peu chères, faciles à manier et à fabriquer, continuent
à mutiler et à tuer sans discrimination bien après la fin des hostilités. 15 000 à
20 000 personnes en sont victimes chaque année dans le monde, essentiellement des
populations civiles. De nombreux pays n’ont toujours pas signé la convention d'Ottawa
sur l’interdiction des mines antipersonnel entrée en vigueur en 1999. Certains, comme
l’Inde et le Pakistan, continuent à en fabriquer. La Chine, les Etats-Unis ou la Russie
possèdent encore des stocks importants. Ces douze derniers mois constituent une
mauvaise année pour la lutte contre les mines antipersonnel. Selon l'ONG Amnesty International,
quatre pays (Birmanie, Israël, Syrie et Libye) en ont utilisé, alors qu’un seul l’avait
fait en 2010 (la Birmanie). Les États ne sont pas les seuls à se servir des mines
antipersonnel. Certains groupes rebelles les sèment autour de leurs camps, sur les
routes, pour défendre une zone, faire fuir la population ou les militaires. C'est
le cas des talibans ou encore des guerrileros des FARC en Colombie.