La France menacée par l’islamisme radical ? Entretien
En France, les enquêteurs du contre-espionnage ont arrêté ce vendredi 30 mars une
vingtaine d'islamistes présumés, notamment à Toulouse théâtre du carnage perpétré
par le jihadiste Mohamed Merah. Des armes ont été saisies. L’opération a également
concerné Nantes, Lyon, la Provence et la région parisienne. Selon un haut responsable
de la police, une centaine d’islamistes radicaux sont dans le collimateur des autorités.
Interrogé par la radio française Europe 1, Nicolas Sarkozy a affirmé que la France
était traumatisée, "un peu" comme les Etats-Unis après le 11-Septembre. Le président
français a indiqué qu’il y aurait d'autres opérations ainsi que des expulsions « du
territoire national un certain nombre de gens qui n'ont, au fond, rien à y faire".
Après la mort de Merah le 22 mars, le président français avait demandé à la police
de procéder à l'"évaluation" de la dangerosité des personnes connues pour entretenir
des sympathies avec l'islam radical. Et jeudi, le gouvernement a interdit la venue
pour un congrès islamique en banlieue parisienne de quatre prédicateurs musulmans.
(AFP)
Sur fond d’arrière-pensées électorales et de parti-pris idéologiques,
le débat sur l’islam ne cesse de se crisper en France : entre angélisme et diabolisation,
langue de fer et langue de bois, conclusions hâtives et raccourcis, peur et déclarations
apaisantes. L’abbé Fabrice Loiseau, lui, n’a pas peur des mots. Fondateur et supérieur
des Missionnaires de la Miséricorde Divine, du diocèse de Fréjus-Toulon, il tient
un langage qui n’a rien du « politiquement correct ». Nous l’avons interrogé
après les tueries de Toulouse et Montauban. L’entretien a été réalisé par Charles
Le Bourgeois