Après son atterrissage en début d’après-midi à l’aéroport de La Havane, Benoît XVI
a été reçu au Palais de la Révolution, au cœur de la capitale cubaine par le président
Raul Castro, maître du pays depuis 2006 et le retrait de son frère aîné Fidel Castro.
Président du Conseil d’Etat et du Conseil des Ministres, Raul Castro a déjà officiellement
accueilli le Pape lors de son arrivée sur l’île, lundi, à Santiago de Cuba, à 900
kms à l’est. Il s’agissait de la traditionnelle visite de courtoisie que le Pape rend
au chef de l’Etat du pays dont il est l’hôte. Les deux hommes ont abordé la question
des relations entre l'Etat cubain et l'Eglise nationale.
Pendant que le Pape
s’est entretenu avec le président cubain, le cardinal Bertone, Secrétaire d’Etat du
Saint-Siège, accompagné de Mgr Mamberti, secrétaire pour les Relations avec les Etats,
a rencontré le vice-président du Conseil d’Etat et du Conseil des Ministres.
Auparavant,
l’avion de Benoît XVI avait atterri à l’aéroport international José Martí de La Havane,
la capitale de Cuba. Parti de Santiago de Cuba où il a visité mercredi matin le sanctuaire
de la Vierge de la Charité del Cobre, étant ainsi le premier pape à s’y rendre, Benoît
XVI a entamé la dernière étape de son 23e voyage apostolique.
Le Pape a été
accueilli à sa descente d’avion par le cardinal Ortega y Alamino, archevêque de La
Havane. Benoît XVI s'est ensuite rendu à la nonciature apostolique où il a déjeuné.
Dès
son arrivée lundi sur le sol cubain, le Pape a suggéré un changement de cap, en affirmant
qu’il portait dans son cœur les aspirations légitimes des Cubains. En quittant Rome
vendredi Benoît XVI avait déjà affirmé que le marxisme ne correspondait plus à la
réalité. Sa visite suscite des espoirs mais aussi un certain scepticisme. Olivier
Bonnel
Mercredi matin,
un des vice-présidents cubains, Marino Murillo a affirmé lors d’une conférence de
presse à La Havane, qu’il n’y aurait pas de réforme politique. « A Cuba, nous parlons
d'une actualisation du modèle économique, qui rende notre socialisme durable et qui
satisfasse au bien-être de notre peuple », a-t-il expliqué.