Le Pape a quitté le Mexique, "comblé d'expériences inoubliables"
Après trois jours passés en terre mexicaine, Benoît XVI s'est envolé pour Cuba (à
10h 25 locales) où se poursuit son voyage apsotolique. Comme lors de son arrivée vendredi
dernier, des milliers de personnes se sont pressées à l'aéroport de Guanajuato, dont
de très nombreux jeunes. Le président Felipe Calderon, au terme de cette visite brève
mais intense l'a remercié chaleureusement pour sa visite. « Je m’en vais comblé
d’expériences inoubliables » a lancé un Benoît XVI très souriant dans son discours
sur le tarmac de l’aéroport, en précisant que son voyage avait été « émouvant ». Le
compte-rendu d'Olivier Bonnel
Benoît XVI
souhaite que son voyage produise des fruits abondants et durables pour le Mexique
et pour tout le continent. Avant même de toucher le sol mexicain, vendredi, il avait
eu des paroles très fermes contre les cartels de la drogue dans un pays blessé par
la violence, un mal destructeur pour l’humanité et la jeunesse. Avant de partir il
n’a pas manqué d’évoquer une nouvelle fois les signes de préoccupation dans la vie
de ce pays, « les uns plus récents – a-t-il précisé – et d’autres qui viennent de
plus loin ». Et le Pape a encouragé les mexicains à refuser la mentalité utilitariste
qui sacrifie les plus faibles. Je désire – a-t-il dit - réitérer avec énergie et clarté
un appel au peuple mexicain à être fidèle à lui-même et à ne pas se laisser entraîner
par les forces du mal, à être valeureux et à travailler pour que la sève de ses racines
chrétiennes fasse fleurir son présent et son avenir. Pour le Pape un effort solidaire
est nécessaire pour que la société puisse se rénover et que tous puissent avoir une
vie digne, juste, dans la paix. Ce message, Benoît XVI l’a adressé plus spécialement
aux catholiques. Dimanche soir, déjà, il avait rappelé aux évêques de tout le continent
que l’Eglise ne peut pas séparer la louange de Dieu du service des hommes. Avant de
partir il a redit avec force que la promotion humaine est une exigence essentielle
de l’Evangile. L’Eglise exhorte tous ses fidèles à être aussi de bons citoyens, conscients
de leur responsabilités y compris dans les différents secteurs de la société.
Articles
précédents:
Dans la soirée du dimanche 25 mars, au troisième et dernier
jour de sa visite au Mexique, Benoît XVI a présidé les Vêpres en la basilique-cathédrale
Notre-Dame de la Lumière à Leon, avec les évêques du Mexique et d’Amérique latine.
Le Pape – leur –a-t-il dit - porte dans son cœur toutes les souffrances et les espoirs
de ce continent, théâtre de situations particulièrement douloureuses. Benoît XVI a
invité ces pasteurs à ne pas se laisser effrayer par les contrariétés et à ne pas
succomber au despotisme du mal. La méchanceté et l’ignorance des hommes ne pourront
pas freiner le plan divin de salut. Les évêques doivent prendre le parti de ceux qui
sont marginalisés par la force, le pouvoir ou la richesse égoïste. L’Eglise ne peut
pas séparer la louange de Dieu du service des hommes. Romilda Ferrauto
C’était
le temps fort de sa visite au Mexique. Benoît XVI a présidé ce dimanche une grande
célébration eucharistique en plein air à Silao, à une quarantaine de kilomètres de
León, dans un parc d’une quinzaine d’hectares, aménagé pour commémorer le bicentenaire
de l’indépendance du Mexique. Bastion du catholicisme mexicain, cette région est le
berceau de la lutte nationale mexicaine. Benoît XVI a concélébré la messe avec tous
les évêques du Mexique, les présidents des 22 conférences épiscopales d’Amérique
latine et des Caraïbes et des milliers de prêtres, en présence notamment des principaux
candidats à l’élection présidentielle de juillet. La liturgie était animée par un
orchestre composé de 60 musiciens et une chorale de 200 personnes. Des groupes de
chanteurs des cultures traditionnelles, venus aussi des pays voisins, ont exécuté
des morceaux du répertoire latino-américain.
La foule, fervente, avait commencé
à affluer vers le parc du Bicentenaire dès samedi en milieu de journée, des milliers
de fidèles jeunes et vieux y ont campé pendant la nuit. Selon les estimations du directeur
du Bureau de presse du Saint-Siège, la célébration a rassemblé environ un demi-million
de personnes. Le père Lombardi revient sur l'enthousiasme des Mexicains, venus en
masse pour rencontrer le Pape
Avant de rejoindre
le parc du Bicentenaire des indépendances latino-américaines, Benoît XVI avait survolé
en hélicoptère la statue géante du Christ Roi, un des symboles de la foi mexicaine,
après la Vierge de Guadalupe, et de la lutte pour la liberté religieuse ; un geste
que Jean-Paul II n’a jamais pu faire malgré ses nombreuses visites au Mexique. La
statue du Christ, aux bras ouverts, fait 20 mètres de haut et pèse 80 tonnes.
Le
reportage à Silao d'Antoine-Marie Izoard
Dans son homélie,
Benoît XVI a relevé que le peuple mexicain et bien d’autres de l’Amérique latine traverse
actuellement des moments à la fois de douleur et d’espérance, en soulignant que les
stratégies humaines ne suffisent pas. "Le règne du Christ ne consiste pas dans
la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence.
Sa royauté n’est pas comme beaucoup l’avaient comprise et la comprennent" a-t-il
dit. Le Pape a ailleurs invité les chrétiens et les communautés ecclésiales à résister
à la tentation d’une foi superficielle et routinière, parfois fragmentaire et incohérente.
Il faut dépasser la fatigue de la foi et récupérer la joie d’être chrétiens, le bonheur
intérieur de connaître le Christ et d’appartenir à son Église. Retour sur cette messe
avec Marie Duhamel
Articles
précédents
Deuxième journée du voyage de Benoît XVI au Mexique. Elle
aura été marquée par deux événements : une visite de courtoisie au président fédéral
Felipe Calderon et une rencontre avec des centaines d’enfants venus de plusieurs régions.
Le Pape a parcouru une soixantaine de kilomètres depuis Leòn, son lieu de résidence
au Mexique, jusqu’à la ville historique de Guanajuato, ancien centre minier, situé
à plus de 2 000 mètres d’altitude, qui a joué un rôle important dans la guerre d’indépendance
et qui garde tout son charme de l’époque coloniale. Et c’est dans une somptueuse villa
du XVIII° siècle, siège du gouvernement local, que Benoît XVI a rencontré pour la
deuxième fois le président Calderon. Une visite privée, de courtoisie, prévue par
le protocole. Parallèlement les plus hauts responsables de la Secrétairerie d’Etat
du Saint-Siège qui accompagnent le Pape dans son voyage s’entretenaient avec des membres
du gouvernement mexicain dont le ministre des Affaires étrangères. Des milliers
de personnes s’étaient rassemblées à l’extérieur de la résidence sur la place de la
paix. Benoît XVI les a bénis avant de s’adresser plus spécialement à des centaines
d’enfants, dans une ambiance festive animée par des chants, y compris le célèbre "cielito
lindo", accompagné d'un orchestre. Le compte rendu de Thomas Chabolle Une rencontre
à la fois festive et grave. Un discours plein de tendresse et d’affection. Benoît
XVI a voulu dire aux enfants mexicains qu’ils occupent une place très importante dans
son cœur surtout ceux qui supportent le poids de la souffrance, de l’abandon, de la
violence ou de la faim. « Dieu veut que nous soyons toujours heureux – a souligné
le Pape – si nous laissons l’amour du Christ changer notre cœur, alors nous pourrons
changer le monde ». Dans ce pays marqué par une extrême violence, où la criminalité
juvénile et la consommation de drogue atteignent des niveaux record, Benoît XVI a
exhorté les plus petits à cultiver la paix, en leur rappelant que le disciple de Jésus
ne répond pas au mal par le mal. Au contraire, il porte le bien, le pardon, la joie
et l’unité, même dans les situations les plus difficiles. Et le Pape a demandé avec
force que les responsables de la société travaillent ensemble pour que les enfants
puissent recevoir en héritage un monde meilleur. « Chaque enfant – a-t-il dit - est
un cadeau de Dieu. Les enfants mexicains pourront compter sur l’aide du Christ
et de son Eglise. Benoît XVI les a assurés de ses prières. « Priez pour tous, priez
pour moi aussi – leur a-t-il dit – Je prierai pour vous et pour que le Mexique soit
un lieu dans lequel tous ses enfants puissent vivre avec sérénité et dans l’harmonie
».
Articles précédents
Le directeur du Bureau de
presse du Saint-Siège a indiqué que Benoît XVI, accueilli triomphalement, est en forme
et très heureux d’être au Mexique. Selon certaines estimations, quelque 700 000 personnes
l’ont salué sur son parcours, suivi par une forêt de caméras de télévision. Le Père
Lombardi a par ailleurs insisté sur la volonté du Pape d’adresser un message d’espérance
aux mexicains dans la situation actuelle et sur la dimension continentale de ce déplacement,
qui s'adresse à toute l'Amérique latine hispanophone. La justice, la liberté, la situation
des immigrés sont très présents dans les pensées du Pape. Il souhaite que l’Evangile
soit annoncé avec courage, sans compromis. Benoît XVI s’est reposé dans la matinée
de samedi au Collège de Miraflores qui abrite une école tenue par des religieuses
et où il loge pendant son séjour au Mexique. Il a célébré sa messe quotidienne dans
la chapelle et a prié devant une image de la Vierge de Guadalupe, patronne de l'Amérique
latine, pour lui demander de protéger le continent. Ce dimanche, le Pape présidera
une grande célébration eucharistique en plein air à Leòn, dans un parc d’une quinzaine
d’hectares, aménagé pour commémorer le bicentenaire de l’indépendance du Mexique.
Cette région est le berceau de la lutte nationale mexicaine. Benoît XVI concélèbrera
la messe avec tous les évêques du Mexique, les présidents des 22 conférences épiscopales
d’Amérique latine et des Caraïbes et des milliers de prêtres. La liturgie sera animée
par un orchestre composé de 60 musiciens et une chorale de 200 personnes. Des écrans
géants ont été installés pour permettre à la foule des fidèles de suivre la célébration.
L’agence I-media rapporte que Benoît XVI s’est vu offrir vendredi quelques
cadeaux par des journalistes. Le Pape a reçu un iPod contenant de la musique mexicaine
des mains du directeur de la chaîne "TV Azteca", le deuxième plus grand groupe de
télévision du pays. Javier Alatorre lui a déclaré qu’il était un "pape technologique",
ce qui a fait rire Benoît XVI de bon cœur.
Benoît XVI et Felipe Calderon, qui
se représente à l’élection présidentielle de juillet prochain, s’étaient déjà entretenus
brièvement en tête à tête vendredi soir, à l’occasion de la cérémonie d’accueil à
l’aéroport. Le président fédéral avait prononcé sur le tarmac un discours très politique
centré sur l’unité nationale face aux difficultés actuelles. La venue du Pape au Mexique
a suscité des craintes de récupération politique. L'échange de discours entre
le Pape et le président mexicain a suscité beaucoup de réactions. Les vaticanistes,
les observateurs politiques ou les simples citoyens mexicains ont été très attentifs.
Ces déclarations sont évidemment l'objet d'analyses minutieuses dans un contexte socio-politique
difficile et dans la perspective de l'élection présidentielle. A ce propos, écoutez
David Recondo spécialiste de l’Amérique centrale et latine au CERI et dépêché au Mexique.
Il est interrogé par Hélène Destombes
Benoît XVI
est arrivé vendredi soir à Leòn, au cœur du Mexique, première étape de son 23° voyage
apostolique à l’étranger, un déplacement de six jours qui l’emmènera aussi à Cuba.
Son avion s'est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Guanajuato à León,
au centre du Mexique, avec une dizaine de minutes d'avance sur l'horaire prévu. Le
Pape, souriant et visiblement en bonne forme, a été accueilli dans une ambiance particulièrement
festive qui rappelle les voyages de Jean-Paul II en Amérique latine. Plus de 3.500
personnes l'attendaient à l'aéroport, parmi lesquelles les autorités civiles et religieuses
dont le président mexicain Felipe Calderon et le nonce apostolique, Mgr Christophe
Pierre, ainsi que Mgr José Guadalupe Martín Rábago, Archevêque de León, et Mgr Carlos
Aguiar Retes, Archevêque de Tlalnepantla, Président de la Conférence épiscopale mexicaine
et du Conseil épiscopal latino-américain. Plus de 100 000 personnes se sont massées
le long du parcours emprunté par la papamobile.
Une cérémonie d’accueil en
musique, selon la tradition mexicaine, a été réservée au Pape animée par une chorale
et un groupe de mariachis, une formation musicale traditionnelle par excellence.Dès
son arrivée, après 14 heures de vol, les honneurs militaires et le discours d’accueil
du président, Benoît XVI a voulu aborder une question particulièrement sensible au
Mexique, celle de la liberté religieuse dans un pays marqué par une histoire résolument
anticléricale et dont la constitution applique une stricte séparation entre l’Eglise
et l’Etat, en soumettant notamment à une autorisation préalable toute célébration
publique du culte en dehors des églises. Compte rendu Romilda Ferrauto C’est
sans détours que Benoît XVI a abordé la question qui empoisonne depuis 150 ans, au
Mexique, les rapports entre l’Eglise et l’Etat. Aucun pouvoir – a-t-il dit – n’a le
droit d’oublier ni de déprécier l’inégalable dignité de toute personne humaine. Or,
cette dignité s’exprime de manière éminente dans le droit fondamental à la liberté
religieuse, pris dans son sens authentique et dans sa pleine intégrité. La constitution
mexicaine garantit la liberté de culte, mais elle limite la liberté religieuse. Un
projet de loi, qui a déjà été adopté par les deux chambres, assouplit certains articles,
sans toutefois satisfaire les attentes de l’Eglise catholique. Et c’est un message
d’espérance que le Pape a livré aux chrétiens, en les invitant à s’efforcer de transformer
les structures et les événements pénibles qui paraissent pourtant immuables et insurmontables,
à s’engager concrètement pour une société meilleure et plus juste. Il les exhorte
à revitaliser leur foi par l’écoute de la parole de Dieu, les sacrements et la cohérence
de vie; à la partager avec les autres en étant missionnaires parmi leurs frères, levain
dans la société, dans une cohabitation respectueuse et pacifique. Je suis venu en
pélerin de la foi, de l’espérance et de la charité – a-t-il lancé. Benoit XVI assure
les mexicains de ses prières, surtout pour ceux qui sont dans le besoin ou qui souffrent
à cause de la violence, des rivalités et des ressentiments.
Dans son discours
d’accueil, le président Calderon a souligné avec passion que le Mexique est un pays
qui souffre à cause de la violence impitoyable exercée par le crime organisé. Il a
évoqué les défis que son pays doit affronter, un pays debout, a-t-il dit sous les
ovations, qui croit dans les valeurs et les principes, dans la famille, la liberté
et la démocratie.Au Mexique, la plupart des habitants, de plus en plus démunis, n’ont
plus confiance dans leurs institutions parce que l’État de droit n’a pas été rétabli,
malgré les promesses du gouvernement. L’insécurité est toujours le premier souci de
la population et le pays qui vit dans une grande pauvreté est devenu une véritable
machine à fabriquer des délinquants, en particulier des jeunes qui face au manque
de perspectives s’orientent vers la criminalité liée à la drogue, au vol, à la prostitution,
ou à la contrebande.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2006
le président Felipe Calderon a entrepris une guerre frontale contre le trafic de drogue
en ayant recours à l’armée, ce qui lui a valu de nombreuses critiques. Mais les cartels
restent bien vivaces. De plus, la corruption touche désormais tous les secteurs de
la société. Son bilan est donc controversé à quelques mois des élections. Interrogé
peu avant l’arrivée du Pape, le vice-ministre mexicain des Affaires étrangères et
des droits de l’homme a soutenu que même si le Mexique est toujours confronté à de
nombreux défis, des progrès ont été accomplis dans le système de protection des droits
de l’homme. Juan Manuel Gómez Robledo interrogé par une de nos envoyés sur place,
Patricia Jauregui
Benoît
XVI s'est envolé pour le Mexique. Tout a été soigneusement préparé pour le départ
du Pape et pour son arrivée à Leon Guanajuato. Ce vendredi, un peu avant 10h locales,
l'avion papal a décollé de l'aéroport Fiumicino. Un Boeing 777 de la compagnie italienne
Alitalia. Un vol qui durera 14 heures, pour parcourir une distance de 10267 kilomètres.
A bord de l'appareil ont embarqué les membres de la suite papale et les journalistes
accrédités à la salle de presse du Saint-Siège qui couvriront ce voyage pour les médias
du monde entier. Peu après le décollage, Benoît XVI est allé à leur rencontre, pour
la désormais traditionnelle séance de questions-réponses sur les enjeux de ce voyage
outre atlantique. "La politique doit être une réalité morale et en cela l'Eglise a
fondamentalement à faire avec la politique. (...) Le premier devoir de l'Eglise est
celui d'éduquer les consiences à la responsabilité morale, de démasquer l'idolatrie
de l'argent qui esclavagise les hommes, de démasquer le mal et les fausses promesse,
de démasquer la violence et la fraude qui sont derrière la drogue" a dit le pape au
cours de cette rencontre. Benoît XVI a également dit qu'il se situait "dans une continuité
absolue" avec le voyage de Jean Paul II à Cuba en janvier 1998 rappelant la fameuse
phrase "que Cuba s'ouvre au monde et que le monde s'ouvre à Cuba". Antoine Marie
Izoard, directeur de l'agence I-media est à bord de l'appareil, il nous en dit plus
sur cette conférence de presse
Le Pape prononcera
son premier discours pour la cérémonie de bienvenue au Mexique qui aura lieu à son
arrivée aux alentours de 16h30 locales (23h30) sur le tarmac de l'aéroport de Leon-Guanajuato.
Avant de monter dans l'avion,Benoît XVI a été salué par le président du Conseil
italien Mario Monti. Comme le veut la tradition, le Pape a fait parvenir un télégramme
aux autorités de tous les pays qu'il survolera au cours de ce périple : Italie, France,
Royaume Uni, Irlande, Groenland (Danemark), Canada, Etats-Unis. Voici le texte du
télégramme envoyé au président français, Nicolas Sarkozy : "Me rendant en voyage apostolique
au Mexique et à Cuba, le survol de la France me donne l'heureuse occasion de saluer
votre excellence et l'ensemble de vos compatriotes. Que Dieu bénisse la France et
donne à tous ses habitants prospérité et bonheur".
Les attentes du Mexique
et des mexicains A quelques heures de l'arrivée de Benoît XVI à Leon-Guanajuato,
on donne les derniers coups de pinceau, on nettoie les rues, on colle des affiches
grand formats pour souhaiter la bienvenue au Pape. A la veille de la visite du Pape,
les attentes des mexicains sont grandes nous dit le nonce apostolique sur place, Mgr
Christophe Pierre (propos recueillis
par Lisa Beaujour)
Le Mexique, impatient d'accueillir le Saint Père. Ecoutez
le témoignage du père Yves Perraud, prêtre du diocèse de Nantes installé à Mexico
depuis 30 ans (propos recueillis
par Lisa Beaujour)
Les défis du voyage de Benoît XVI, par Romilda Ferrauto
Benoît XVI va visiter deux pays-clés : Mexique et Cuba. 4 villes, 10 discours.
Ce déplacement du Pape intervient alors que les pays du continent latino-américain
célèbrent à tour de rôle le bicentenaire de leur indépendance. Le Pape se rend
dans des régions marquées par de profondes contradictions. Au Mexique, où un régime
de stricte séparation entre l’Eglise et l’Etat est en vigueur, le catholicisme est
particulièrement vivace ; ce pays qui abrite cinq cartels de la drogue, est le théâtre
d’affrontements sanglants entre la police et le crime organisé. Les victimes se comptent
par milliers. Le Mexique c’est aussi le pays natal du fondateur des Légionnaires du
Christ, Marcial Maciel, dont la double vie sans scrupules et les comportements graves
et immoraux, ont provoqué un scandale retentissant dans l’Eglise. La venue du Pape
a relancé la polémique sur sa conduite et sur les prétendues responsabilités de la
Curie romaine. La deuxième étape, Cuba, est le pays de Fidel Castro et celui des
Dames en blancs. Au-delà des spéculations qui circulent depuis des semaines, une chose
est sûre Benoît XVI y trouvera une Eglise qui œuvre en faveur d’une transition en
douceur et dont l’influence ne cesse de s’affirmer. A Cuba comme au Mexique, l’attente
est fébrile, pleine d’espérance malgré quelques polémiques. La venue du Pape pourrait
marquer un tournant historique. Le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est dit convaincu
que ce voyage délicat dans une région charnière parviendra à échapper aux récupérations
politiques et qu’il pourra favoriser le processus de démocratisation et renforcer
le rôle de l’Eglise catholique.
Articles précédents Benoît XVI est
arrivé au Mexique, première étape de son vingt-troisième voyage apostolique à l'étranger,
au terme de quatorze heures de vol. Ce déplacement de six jours l’emmènera aussi à
Cuba. Son avion s'est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Guanajuato
à León, au centre du Mexique, avec une dizaine de minutes d'avance. Le Pape, souriant
et visiblement en bonne forme, a été accueilli dans une ambiance particulièrement
festive qui rappelle les voyages de Jean-Paul II en Amérique latine. Plus de 3.500
personnes l'attendaient à l'aéroport, parmi lesquelles les autorités civiles et religieuses
dont le président mexicain Felipe Calderon et le nonce apostolique, Mgr Christophe
Pierre. Plus de 100 000 personnes sont massées le long du parcours que doit emprunter
sa papamobile. Retour sur cette première journée en terre mexicaine avec à Léòn, Antoine-Marie
Izoard
Benoît
XVI s'est envolé pour le Mexique. Tout a été soigneusement préparé pour le départ
du Pape et pour son arrivée à Leon Guanajuato. Ce vendredi, un peu avant 10h locales,
l'avion papal a décollé de l'aéroport Fiumicino. Un Boeing 777 de la compagnie italienne
Alitalia. Un vol qui durera 14 heures, pour parcourir une distance de 10267 kilomètres.
A bord de l'appareil ont embarqué les membres de la suite papale et les journalistes
accrédités à la salle de presse du Saint-Siège qui couvriront ce voyage pour les médias
du monde entier. Peu après le décollage, Benoît XVI est allé à leur rencontre, pour
la désormais traditionnelle séance de questions-réponses sur les enjeux de
ce voyage outre atlantique. "La politique doit être une réalité morale et en cela
l'Eglise a fondamentalement à faire avec la politique. (...) Le premier devoir de
l'Eglise est celui d'éduquer les consiences à la responsabilité morale, de démasquer
l'idolatrie de l'argent qui esclavagise les hommes, de démasquer le mal et les fausses
promesse, de démasquer la violence et la fraude qui sont derrière la drogue" a dit
le pape au cours de cette rencontre. Benoît XVI a également dit qu'il se situait "dans
une continuité absolue" avec le voyage de Jean Paul II à Cuba en janvier 1998 rappelant
la fameuse phrase "que Cuba s'ouvre au monde et que le monde s'ouvre à Cuba". Antoine
Marie Izoard, directeur de l'agence I-media est à bord de l'appareil, il nous en dit
plus sur cette conférence de presse
Le Pape prononcera
son premier discours pour la cérémonie de bienvenue au Mexique qui aura lieu
à son arrivée aux alentours de 16h30 locales (23h30) sur le tarmac de l'aéroport de
Leon-Guanajuato.
Avant de monter dans l'avion,Benoît XVI a été salué par le
président du Conseil italien Mario Monti. Comme le veut la tradition, le Pape a
fait parvenir un télégramme aux autorités de tous les pays qu'il survolera au
cours de ce périple : Italie, France, Royaume Uni, Irlande, Groenland (Danemark),
Canada, Etats-Unis. Voici le texte du télégramme envoyé au président français, Nicolas
Sarkozy : "Me rendant en voyage apostolique au Mexique et à Cuba, le survol de
la France me donne l'heureuse occasion de saluer votre excellence et l'ensemble de
vos compatriotes. Que Dieu bénisse la France et donne à tous ses habitants prospérité
et bonheur".
Les attentes du Mexique et des mexicains A quelques
heures de l'arrivée de Benoît XVI à Leon-Guanajuato, on donne les derniers coups de
pinceau, on nettoie les rues, on colle des affiches grand formats pour souhaiter la
bienvenue au Pape. A la veille de la visite du Pape, les attentes des mexicains sont
grandes nous dit le nonce apostolique sur place, Mgr Christophe Pierre (propos recueillis
par Lisa Beaujour)
Le Mexique, impatient d'accueillir le Saint Père. Ecoutez
le témoignage du père Yves Perraud, prêtre du diocèse de Nantes installé
à Mexico depuis 30 ans (propos recueillis
par Lisa Beaujour)
Les défis du voyage de Benoît XVI, par Romilda Ferrauto Benoît XVI va visiter deux pays-clés : Mexique et Cuba. 4 villes, 10 discours.
Ce déplacement du Pape intervient alors que les pays du continent latino-américain
célèbrent à tour de rôle le bicentenaire de leur indépendance. Le Pape se rend
dans des régions marquées par de profondes contradictions. Au Mexique, où un régime
de stricte séparation entre l’Eglise et l’Etat est en vigueur, le catholicisme est
particulièrement vivace ; ce pays qui abrite cinq cartels de la drogue, est le théâtre
d’affrontements sanglants entre la police et le crime organisé. Les victimes se comptent
par milliers. Le Mexique c’est aussi le pays natal du fondateur des Légionnaires du
Christ, Marcial Maciel, dont la double vie sans scrupules et les comportements graves
et immoraux, ont provoqué un scandale retentissant dans l’Eglise. La venue du Pape
a relancé la polémique sur sa conduite et sur les prétendues responsabilités de la
Curie romaine. La deuxième étape, Cuba, est le pays de Fidel Castro et celui des
Dames en blancs. Au-delà des spéculations qui circulent depuis des semaines, une chose
est sûre Benoît XVI y trouvera une Eglise qui œuvre en faveur d’une transition en
douceur et dont l’influence ne cesse de s’affirmer. A Cuba comme au Mexique, l’attente
est fébrile, pleine d’espérance malgré quelques polémiques. La venue du Pape pourrait
marquer un tournant historique. Le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est dit convaincu
que ce voyage délicat dans une région charnière parviendra à échapper aux récupérations
politiques et qu’il pourra favoriser le processus de démocratisation et renforcer
le rôle de l’Eglise catholique.