2012-03-26 13:06:43

Le Pape a quitté le Mexique, "comblé d'expériences inoubliables"


Après trois jours passés en terre mexicaine, Benoît XVI s'est envolé pour Cuba (à 10h 25 locales) où se poursuit son voyage apsotolique. Comme lors de son arrivée vendredi dernier, des milliers de personnes se sont pressées à l'aéroport de Guanajuato, dont de très nombreux jeunes. Le président Felipe Calderon, au terme de cette visite brève mais intense l'a remercié chaleureusement pour sa visite. « Je m’en vais comblé d’expériences inoubliables » a lancé un Benoît XVI très souriant dans son discours sur le tarmac de l’aéroport, en précisant que son voyage avait été « émouvant ». Le compte-rendu d'Olivier Bonnel RealAudioMP3

Benoît XVI souhaite que son voyage produise des fruits abondants et durables pour le Mexique et pour tout le continent. Avant même de toucher le sol mexicain, vendredi, il avait eu des paroles très fermes contre les cartels de la drogue dans un pays blessé par la violence, un mal destructeur pour l’humanité et la jeunesse. Avant de partir il n’a pas manqué d’évoquer une nouvelle fois les signes de préoccupation dans la vie de ce pays, « les uns plus récents – a-t-il précisé – et d’autres qui viennent de plus loin ». Et le Pape a encouragé les mexicains à refuser la mentalité utilitariste qui sacrifie les plus faibles. Je désire – a-t-il dit - réitérer avec énergie et clarté un appel au peuple mexicain à être fidèle à lui-même et à ne pas se laisser entraîner par les forces du mal, à être valeureux et à travailler pour que la sève de ses racines chrétiennes fasse fleurir son présent et son avenir. Pour le Pape un effort solidaire est nécessaire pour que la société puisse se rénover et que tous puissent avoir une vie digne, juste, dans la paix. Ce message, Benoît XVI l’a adressé plus spécialement aux catholiques. Dimanche soir, déjà, il avait rappelé aux évêques de tout le continent que l’Eglise ne peut pas séparer la louange de Dieu du service des hommes. Avant de partir il a redit avec force que la promotion humaine est une exigence essentielle de l’Evangile. L’Eglise exhorte tous ses fidèles à être aussi de bons citoyens, conscients de leur responsabilités y compris dans les différents secteurs de la société.


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Dans la soirée du dimanche 25 mars, au troisième et dernier jour de sa visite au Mexique, Benoît
XVI a présidé les Vêpres en la basilique-cathédrale Notre-Dame de la Lumière à Leon, avec les évêques du Mexique et d’Amérique latine. Le Pape – leur –a-t-il dit - porte dans son cœur toutes les souffrances et les espoirs de ce continent, théâtre de situations particulièrement douloureuses. Benoît XVI a invité ces pasteurs à ne pas se laisser effrayer par les contrariétés et à ne pas succomber au despotisme du mal. La méchanceté et l’ignorance des hommes ne pourront pas freiner le plan divin de salut. Les évêques doivent prendre le parti de ceux qui sont marginalisés par la force, le pouvoir ou la richesse égoïste. L’Eglise ne peut pas séparer la louange de Dieu du service des hommes. Romilda Ferrauto RealAudioMP3


C’était le temps fort de sa visite au Mexique. Benoît XVI a présidé ce dimanche une grande célébration eucharistique en plein air à Silao, à une quarantaine de kilomètres de León, dans un parc d’une quinzaine d’hectares, aménagé pour commémorer le bicentenaire de l’indépendance du Mexique. Bastion du catholicisme mexicain, cette région est le berceau de la lutte nationale mexicaine. Benoît XVI a concélébré la messe avec tous les évêques du Mexique, les présidents des 22 conférences épiscopales d’Amérique latine et des Caraïbes et des milliers de prêtres, en présence notamment des principaux candidats à l’élection présidentielle de juillet. La liturgie était animée par un orchestre composé de 60 musiciens et une chorale de 200 personnes. Des groupes de chanteurs des cultures traditionnelles, venus aussi des pays voisins, ont exécuté des morceaux du répertoire latino-américain.

La foule, fervente, avait commencé à affluer vers le parc du Bicentenaire dès samedi en milieu de journée, des milliers de fidèles jeunes et vieux y ont campé pendant la nuit. Selon les estimations du directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, la célébration a rassemblé environ un demi-million de personnes. Le père Lombardi revient sur l'enthousiasme des Mexicains, venus en masse pour rencontrer le Pape RealAudioMP3

Avant de rejoindre le parc du Bicentenaire des indépendances latino-américaines, Benoît XVI avait survolé en hélicoptère la statue géante du Christ Roi, un des symboles de la foi mexicaine, après la Vierge de Guadalupe, et de la lutte pour la liberté religieuse ; un geste que Jean-Paul II n’a jamais pu faire malgré ses nombreuses visites au Mexique. La statue du Christ, aux bras ouverts, fait 20 mètres de haut et pèse 80 tonnes.

Le reportage à Silao d'Antoine-Marie Izoard RealAudioMP3

Dans son homélie, Benoît XVI a relevé que le peuple mexicain et bien d’autres de l’Amérique latine traverse actuellement des moments à la fois de douleur et d’espérance, en soulignant que les stratégies humaines ne suffisent pas. "Le règne du Christ ne consiste pas dans la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence. Sa royauté n’est pas comme beaucoup l’avaient comprise et la comprennent" a-t-il dit. Le Pape a ailleurs invité les chrétiens et les communautés ecclésiales à résister à la tentation d’une foi superficielle et routinière, parfois fragmentaire et incohérente. Il faut dépasser la fatigue de la foi et récupérer la joie d’être chrétiens, le bonheur intérieur de connaître le Christ et d’appartenir à son Église. Retour sur cette messe avec Marie Duhamel RealAudioMP3


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Deuxième journée du voyage de Benoît XVI au Mexique. Elle aura été marquée par deux événements : une visite de courtoisie au président fédéral Felipe Calderon et une rencontre avec des centaines d’enfants venus de plusieurs régions.
Le Pape a parcouru une soixantaine de kilomètres depuis Leòn, son lieu de résidence au Mexique, jusqu’à la ville historique de Guanajuato, ancien centre minier, situé à plus de 2 000 mètres d’altitude, qui a joué un rôle important dans la guerre d’indépendance et qui garde tout son charme de l’époque coloniale. Et c’est dans une somptueuse villa du XVIII° siècle, siège du gouvernement local, que Benoît XVI a rencontré pour la deuxième fois le président Calderon. Une visite privée, de courtoisie, prévue par le protocole. Parallèlement les plus hauts responsables de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège qui accompagnent le Pape dans son voyage s’entretenaient avec des membres du gouvernement mexicain dont le ministre des Affaires étrangères.
Des milliers de personnes s’étaient rassemblées à l’extérieur de la résidence sur la place de la paix. Benoît XVI les a bénis avant de s’adresser plus spécialement à des centaines d’enfants, dans une ambiance festive animée par des chants, y compris le célèbre "cielito lindo", accompagné d'un orchestre.
Le compte rendu de Thomas Chabolle RealAudioMP3
Une rencontre à la fois festive et grave. Un discours plein de tendresse et d’affection. Benoît XVI a voulu dire aux enfants mexicains qu’ils occupent une place très importante dans son cœur surtout ceux qui supportent le poids de la souffrance, de l’abandon, de la violence ou de la faim.
« Dieu veut que nous soyons toujours heureux – a souligné le Pape – si nous laissons l’amour du Christ changer notre cœur, alors nous pourrons changer le monde ».
Dans ce pays marqué par une extrême violence, où la criminalité juvénile et la consommation de drogue atteignent des niveaux record, Benoît XVI a exhorté les plus petits à cultiver la paix, en leur rappelant que le disciple de Jésus ne répond pas au mal par le mal. Au contraire, il porte le bien, le pardon, la joie et l’unité, même dans les situations les plus difficiles. Et le Pape a demandé avec force que les responsables de la société travaillent ensemble pour que les enfants puissent recevoir en héritage un monde meilleur. « Chaque enfant – a-t-il dit - est un cadeau de Dieu.
Les enfants mexicains pourront compter sur l’aide du Christ et de son Eglise. Benoît XVI les a assurés de ses prières. « Priez pour tous, priez pour moi aussi – leur a-t-il dit – Je prierai pour vous et pour que le Mexique soit un lieu dans lequel tous ses enfants puissent vivre avec sérénité et dans l’harmonie ».

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Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué que Benoît XVI, accueilli triomphalement, est en forme et très heureux d’être au Mexique. Selon certaines estimations, quelque 700 000 personnes l’ont salué sur son parcours, suivi par une forêt de caméras de télévision. Le Père Lombardi a par ailleurs insisté sur la volonté du Pape d’adresser un message d’espérance aux mexicains dans la situation actuelle et sur la dimension continentale de ce déplacement, qui s'adresse à toute l'Amérique latine hispanophone. La justice, la liberté, la situation des immigrés sont très présents dans les pensées du Pape. Il souhaite que l’Evangile soit annoncé avec courage, sans compromis.
Benoît XVI s’est reposé dans la matinée de samedi au Collège de Miraflores qui abrite une école tenue par des religieuses et où il loge pendant son séjour au Mexique. Il a célébré sa messe quotidienne dans la chapelle et a prié devant une image de la Vierge de Guadalupe, patronne de l'Amérique latine, pour lui demander de protéger le continent.
Ce dimanche, le Pape présidera une grande célébration eucharistique en plein air à Leòn, dans un parc d’une quinzaine d’hectares, aménagé pour commémorer le bicentenaire de l’indépendance du Mexique. Cette région est le berceau de la lutte nationale mexicaine. Benoît XVI concélèbrera la messe avec tous les évêques du Mexique, les présidents des 22 conférences épiscopales d’Amérique latine et des Caraïbes et des milliers de prêtres. La liturgie sera animée par un orchestre composé de 60 musiciens et une chorale de 200 personnes. Des écrans géants ont été installés pour permettre à la foule des fidèles de suivre la célébration.

L’agence I-media rapporte que Benoît XVI s’est vu offrir vendredi quelques cadeaux par des journalistes. Le Pape a reçu un iPod contenant de la musique mexicaine des mains du directeur de la chaîne "TV Azteca", le deuxième plus grand groupe de télévision du pays. Javier Alatorre lui a déclaré qu’il était un "pape technologique", ce qui a fait rire Benoît XVI de bon cœur.

Benoît XVI et Felipe Calderon, qui se représente à l’élection présidentielle de juillet prochain, s’étaient déjà entretenus brièvement en tête à tête vendredi soir, à l’occasion de la cérémonie d’accueil à l’aéroport. Le président fédéral avait prononcé sur le tarmac un discours très politique centré sur l’unité nationale face aux difficultés actuelles. La venue du Pape au Mexique a suscité des craintes de récupération politique.
L'échange de discours entre le Pape et le président mexicain a suscité beaucoup de réactions. Les vaticanistes, les observateurs politiques ou les simples citoyens mexicains ont été très attentifs. Ces déclarations sont évidemment l'objet d'analyses minutieuses dans un contexte socio-politique difficile et dans la perspective de l'élection présidentielle. A ce propos, écoutez David Recondo spécialiste de l’Amérique centrale et latine au CERI et dépêché au Mexique. Il est interrogé par Hélène Destombes RealAudioMP3

Benoît XVI est arrivé vendredi soir à Leòn, au cœur du Mexique, première étape de son 23° voyage apostolique à l’étranger, un déplacement de six jours qui l’emmènera aussi à Cuba. Son avion s'est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Guanajuato à León, au centre du Mexique, avec une dizaine de minutes d'avance sur l'horaire prévu. Le Pape, souriant et visiblement en bonne forme, a été accueilli dans une ambiance particulièrement festive qui rappelle les voyages de Jean-Paul II en Amérique latine. Plus de 3.500 personnes l'attendaient à l'aéroport, parmi lesquelles les autorités civiles et religieuses dont le président mexicain Felipe Calderon et le nonce apostolique, Mgr Christophe Pierre, ainsi que Mgr José Guadalupe Martín Rábago, Archevêque de León, et Mgr Carlos Aguiar Retes, Archevêque de Tlalnepantla, Président de la Conférence épiscopale mexicaine et du Conseil épiscopal latino-américain. Plus de 100 000 personnes se sont massées le long du parcours emprunté par la papamobile.

Une cérémonie d’accueil en musique, selon la tradition mexicaine, a été réservée au Pape animée par une chorale et un groupe de mariachis, une formation musicale traditionnelle par excellence.Dès son arrivée, après 14 heures de vol, les honneurs militaires et le discours d’accueil du président, Benoît XVI a voulu aborder une question particulièrement sensible au Mexique, celle de la liberté religieuse dans un pays marqué par une histoire résolument anticléricale et dont la constitution applique une stricte séparation entre l’Eglise et l’Etat, en soumettant notamment à une autorisation préalable toute célébration publique du culte en dehors des églises.
Compte rendu Romilda Ferrauto RealAudioMP3
C’est sans détours que Benoît XVI a abordé la question qui empoisonne depuis 150 ans, au Mexique, les rapports entre l’Eglise et l’Etat. Aucun pouvoir – a-t-il dit – n’a le droit d’oublier ni de déprécier l’inégalable dignité de toute personne humaine. Or, cette dignité s’exprime de manière éminente dans le droit fondamental à la liberté religieuse, pris dans son sens authentique et dans sa pleine intégrité. La constitution mexicaine garantit la liberté de culte, mais elle limite la liberté religieuse. Un projet de loi, qui a déjà été adopté par les deux chambres, assouplit certains articles, sans toutefois satisfaire les attentes de l’Eglise catholique. Et c’est un message d’espérance que le Pape a livré aux chrétiens, en les invitant à s’efforcer de transformer les structures et les événements pénibles qui paraissent pourtant immuables et insurmontables, à s’engager concrètement pour une société meilleure et plus juste. Il les exhorte à revitaliser leur foi par l’écoute de la parole de Dieu, les sacrements et la cohérence de vie; à la partager avec les autres en étant missionnaires parmi leurs frères, levain dans la société, dans une cohabitation respectueuse et pacifique. Je suis venu en pélerin de la foi, de l’espérance et de la charité – a-t-il lancé. Benoit XVI assure les mexicains de ses prières, surtout pour ceux qui sont dans le besoin ou qui souffrent à cause de la violence, des rivalités et des ressentiments.

Dans son discours d’accueil, le président Calderon a souligné avec passion que le Mexique est un pays qui souffre à cause de la violence impitoyable exercée par le crime organisé. Il a évoqué les défis que son pays doit affronter, un pays debout, a-t-il dit sous les ovations, qui croit dans les valeurs et les principes, dans la famille, la liberté et la démocratie.Au Mexique, la plupart des habitants, de plus en plus démunis, n’ont plus confiance dans leurs institutions parce que l’État de droit n’a pas été rétabli, malgré les promesses du gouvernement. L’insécurité est toujours le premier souci de la population et le pays qui vit dans une grande pauvreté est devenu une véritable machine à fabriquer des délinquants, en particulier des jeunes qui face au manque de perspectives s’orientent vers la criminalité liée à la drogue, au vol, à la prostitution, ou à la contrebande.


Depuis son arrivée au pouvoir en 2006 le président Felipe Calderon a entrepris une guerre frontale contre le trafic de drogue en ayant recours à l’armée, ce qui lui a valu de nombreuses critiques. Mais les cartels restent bien vivaces. De plus, la corruption touche désormais tous les secteurs de la société. Son bilan est donc controversé à quelques mois des élections.
Interrogé peu avant l’arrivée du Pape, le vice-ministre mexicain des Affaires étrangères et des droits de l’homme a soutenu que même si le Mexique est toujours confronté à de nombreux défis, des progrès ont été accomplis dans le système de protection des droits de l’homme.
Juan Manuel Gómez Robledo interrogé par une de nos envoyés sur place, Patricia Jauregui RealAudioMP3




Benoît XVI s'est envolé pour le Mexique. Tout a été soigneusement préparé pour le départ du Pape et pour son arrivée à Leon Guanajuato. Ce vendredi, un peu avant 10h locales, l'avion papal a décollé de l'aéroport Fiumicino. Un Boeing 777 de la compagnie italienne Alitalia. Un vol qui durera 14 heures, pour parcourir une distance de 10267 kilomètres.

A bord de l'appareil ont embarqué les membres de la suite papale et les journalistes accrédités à la salle de presse du Saint-Siège qui couvriront ce voyage pour les médias du monde entier. Peu après le décollage, Benoît XVI est allé à leur rencontre, pour la désormais traditionnelle séance de questions-réponses sur les enjeux de ce voyage outre atlantique. "La politique doit être une réalité morale et en cela l'Eglise a fondamentalement à faire avec la politique. (...) Le premier devoir de l'Eglise est celui d'éduquer les consiences à la responsabilité morale, de démasquer l'idolatrie de l'argent qui esclavagise les hommes, de démasquer le mal et les fausses promesse, de démasquer la violence et la fraude qui sont derrière la drogue" a dit le pape au cours de cette rencontre. Benoît XVI a également dit qu'il se situait "dans une continuité absolue" avec le voyage de Jean Paul II à Cuba en janvier 1998 rappelant la fameuse phrase "que Cuba s'ouvre au monde et que le monde s'ouvre à Cuba".
Antoine Marie Izoard, directeur de l'agence I-media est à bord de l'appareil, il nous en dit plus sur cette conférence de presse RealAudioMP3

Le Pape prononcera son premier discours pour la cérémonie de bienvenue au Mexique qui aura lieu à son arrivée aux alentours de 16h30 locales (23h30) sur le tarmac de l'aéroport de Leon-Guanajuato.

Avant de monter dans l'avion,Benoît XVI a été salué par le président du Conseil italien Mario Monti. Comme le veut la tradition, le Pape a fait parvenir un télégramme aux autorités de tous les pays qu'il survolera au cours de ce périple : Italie, France, Royaume Uni, Irlande, Groenland (Danemark), Canada, Etats-Unis. Voici le texte du télégramme envoyé au président français, Nicolas Sarkozy : "Me rendant en voyage apostolique au Mexique et à Cuba, le survol de la France me donne l'heureuse occasion de saluer votre excellence et l'ensemble de vos compatriotes. Que Dieu bénisse la France et donne à tous ses habitants prospérité et bonheur".

Les attentes du Mexique et des mexicains
A quelques heures de l'arrivée de Benoît XVI à Leon-Guanajuato, on donne les derniers coups de pinceau, on nettoie les rues, on colle des affiches grand formats pour souhaiter la bienvenue au Pape. A la veille de la visite du Pape, les attentes des mexicains sont grandes nous dit le nonce apostolique sur place, Mgr Christophe Pierre RealAudioMP3 (propos recueillis par Lisa Beaujour)

Le Mexique, impatient d'accueillir le Saint Père. Ecoutez le témoignage du père Yves Perraud, prêtre du diocèse de Nantes installé à Mexico depuis 30 ans RealAudioMP3 (propos recueillis par Lisa Beaujour)

Les défis du voyage de Benoît XVI, par Romilda Ferrauto
Benoît XVI va visiter deux pays-clés : Mexique et Cuba. 4 villes, 10 discours. Ce déplacement du Pape intervient alors que les pays du continent latino-américain célèbrent à tour de rôle le bicentenaire de leur indépendance.
Le Pape se rend dans des régions marquées par de profondes contradictions. Au Mexique, où un régime de stricte séparation entre l’Eglise et l’Etat est en vigueur, le catholicisme est particulièrement vivace ; ce pays qui abrite cinq cartels de la drogue, est le théâtre d’affrontements sanglants entre la police et le crime organisé. Les victimes se comptent par milliers. Le Mexique c’est aussi le pays natal du fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel, dont la double vie sans scrupules et les comportements graves et immoraux, ont provoqué un scandale retentissant dans l’Eglise. La venue du Pape a relancé la polémique sur sa conduite et sur les prétendues responsabilités de la Curie romaine.
La deuxième étape, Cuba, est le pays de Fidel Castro et celui des Dames en blancs. Au-delà des spéculations qui circulent depuis des semaines, une chose est sûre Benoît XVI y trouvera une Eglise qui œuvre en faveur d’une transition en douceur et dont l’influence ne cesse de s’affirmer. A Cuba comme au Mexique, l’attente est fébrile, pleine d’espérance malgré quelques polémiques. La venue du Pape pourrait marquer un tournant historique. Le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est dit convaincu que ce voyage délicat dans une région charnière parviendra à échapper aux récupérations politiques et qu’il pourra favoriser le processus de démocratisation et renforcer le rôle de l’Eglise catholique.

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Benoît XVI est arrivé au Mexique, première étape de son vingt-troisième voyage apostolique à l'étranger, au terme de quatorze heures de vol. Ce déplacement de six jours l’emmènera aussi à Cuba. Son avion s'est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Guanajuato à León, au centre du Mexique, avec une dizaine de minutes d'avance. Le Pape, souriant et visiblement en bonne forme, a été accueilli dans une ambiance particulièrement festive qui rappelle les voyages de Jean-Paul II en Amérique latine. Plus de 3.500 personnes l'attendaient à l'aéroport, parmi lesquelles les autorités civiles et religieuses dont le président mexicain Felipe Calderon et le nonce apostolique, Mgr Christophe Pierre. Plus de 100 000 personnes sont massées le long du parcours que doit emprunter sa papamobile. Retour sur cette première journée en terre mexicaine avec à Léòn, Antoine-Marie Izoard RealAudioMP3


Benoît XVI s'est envolé pour le Mexique. Tout a été soigneusement préparé pour le départ du Pape et pour son arrivée à Leon Guanajuato. Ce vendredi, un peu avant 10h locales, l'avion papal a décollé de l'aéroport Fiumicino. Un Boeing 777 de la compagnie italienne Alitalia. Un vol qui durera 14 heures, pour parcourir une distance de 10267 kilomètres.

A bord de l'appareil ont embarqué les membres de la suite papale et les journalistes accrédités à la salle de presse du Saint-Siège qui couvriront ce voyage pour les médias du monde entier. Peu après le décollage, Benoît XVI est allé à leur rencontre, pour la désormais traditionnelle séance de questions-réponses sur les enjeux de ce voyage outre atlantique. "La politique doit être une réalité morale et en cela l'Eglise a fondamentalement à faire avec la politique. (...) Le premier devoir de l'Eglise est celui d'éduquer les consiences à la responsabilité morale, de démasquer l'idolatrie de l'argent qui esclavagise les hommes, de démasquer le mal et les fausses promesse, de démasquer la violence et la fraude qui sont derrière la drogue" a dit le pape au cours de cette rencontre. Benoît XVI a également dit qu'il se situait "dans une continuité absolue" avec le voyage de Jean Paul II à Cuba en janvier 1998 rappelant la fameuse phrase "que Cuba s'ouvre au monde et que le monde s'ouvre à Cuba".
Antoine Marie Izoard, directeur de l'agence I-media est à bord de l'appareil, il nous en dit plus sur cette conférence de presse RealAudioMP3

Le Pape prononcera son premier discours pour la cérémonie de bienvenue au Mexique qui aura lieu à son arrivée aux alentours de 16h30 locales (23h30) sur le tarmac de l'aéroport de Leon-Guanajuato.

Avant de monter dans l'avion,Benoît XVI a été salué par le président du Conseil italien Mario Monti. Comme le veut la tradition, le Pape a fait parvenir un télégramme aux autorités de tous les pays qu'il survolera au cours de ce périple : Italie, France, Royaume Uni, Irlande, Groenland (Danemark), Canada, Etats-Unis. Voici le texte du télégramme envoyé au président français, Nicolas Sarkozy : "Me rendant en voyage apostolique au Mexique et à Cuba, le survol de la France me donne l'heureuse occasion de saluer votre excellence et l'ensemble de vos compatriotes. Que Dieu bénisse la France et donne à tous ses habitants prospérité et bonheur".

Les attentes du Mexique et des mexicains
A quelques heures de l'arrivée de Benoît XVI à Leon-Guanajuato, on donne les derniers coups de pinceau, on nettoie les rues, on colle des affiches grand formats pour souhaiter la bienvenue au Pape. A la veille de la visite du Pape, les attentes des mexicains sont grandes nous dit le nonce apostolique sur place, Mgr Christophe Pierre RealAudioMP3 (propos recueillis par Lisa Beaujour)

Le Mexique, impatient d'accueillir le Saint Père. Ecoutez le témoignage du père Yves Perraud, prêtre du diocèse de Nantes installé à Mexico depuis 30 ans RealAudioMP3 (propos recueillis par Lisa Beaujour)

Les défis du voyage de Benoît XVI, par Romilda Ferrauto
Benoît XVI va visiter deux pays-clés : Mexique et Cuba. 4 villes, 10 discours. Ce déplacement du Pape intervient alors que les pays du continent latino-américain célèbrent à tour de rôle le bicentenaire de leur indépendance.
Le Pape se rend dans des régions marquées par de profondes contradictions. Au Mexique, où un régime de stricte séparation entre l’Eglise et l’Etat est en vigueur, le catholicisme est particulièrement vivace ; ce pays qui abrite cinq cartels de la drogue, est le théâtre d’affrontements sanglants entre la police et le crime organisé. Les victimes se comptent par milliers. Le Mexique c’est aussi le pays natal du fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel, dont la double vie sans scrupules et les comportements graves et immoraux, ont provoqué un scandale retentissant dans l’Eglise. La venue du Pape a relancé la polémique sur sa conduite et sur les prétendues responsabilités de la Curie romaine.
La deuxième étape, Cuba, est le pays de Fidel Castro et celui des Dames en blancs. Au-delà des spéculations qui circulent depuis des semaines, une chose est sûre Benoît XVI y trouvera une Eglise qui œuvre en faveur d’une transition en douceur et dont l’influence ne cesse de s’affirmer. A Cuba comme au Mexique, l’attente est fébrile, pleine d’espérance malgré quelques polémiques. La venue du Pape pourrait marquer un tournant historique. Le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est dit convaincu que ce voyage délicat dans une région charnière parviendra à échapper aux récupérations politiques et qu’il pourra favoriser le processus de démocratisation et renforcer le rôle de l’Eglise catholique.








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