Le Pape a quitté le Mexique, "comblé d'expériences inoubliables"
Après trois jours passés en terre mexicaine, Benoît XVI s'est envolé pour Cuba (à
10h 25 locales) où se poursuit son voyage apsotolique. Comme lors de son arrivée vendredi
dernier, des milliers de personnes se sont pressées à l'aéroport de Guanajuato, dont
de très nombreux jeunes. Le président Felipe Calderon, au terme de cette visite brève
mais intense l'a remercié chaleureusement pour sa visite. « Je m’en vais comblé
d’expériences inoubliables » a lancé un Benoît XVI très souriant dans son discours
sur le tarmac de l’aéroport, en précisant que son voyage avait été « émouvant ». Le
compte-rendu d'Olivier Bonnel
Benoît XVI
souhaite que son voyage produise des fruits abondants et durables pour le Mexique
et pour tout le continent. Avant même de toucher le sol mexicain, vendredi, il avait
eu des paroles très fermes contre les cartels de la drogue dans un pays blessé par
la violence, un mal destructeur pour l’humanité et la jeunesse. Avant de partir il
n’a pas manqué d’évoquer une nouvelle fois les signes de préoccupation dans la vie
de ce pays, « les uns plus récents – a-t-il précisé – et d’autres qui viennent de
plus loin ». Et le Pape a encouragé les mexicains à refuser la mentalité utilitariste
qui sacrifie les plus faibles. Je désire – a-t-il dit - réitérer avec énergie et clarté
un appel au peuple mexicain à être fidèle à lui-même et à ne pas se laisser entraîner
par les forces du mal, à être valeureux et à travailler pour que la sève de ses racines
chrétiennes fasse fleurir son présent et son avenir. Pour le Pape un effort solidaire
est nécessaire pour que la société puisse se rénover et que tous puissent avoir une
vie digne, juste, dans la paix. Ce message, Benoît XVI l’a adressé plus spécialement
aux catholiques. Dimanche soir, déjà, il avait rappelé aux évêques de tout le continent
que l’Eglise ne peut pas séparer la louange de Dieu du service des hommes. Avant de
partir il a redit avec force que la promotion humaine est une exigence essentielle
de l’Evangile. L’Eglise exhorte tous ses fidèles à être aussi de bons citoyens, conscients
de leur responsabilités y compris dans les différents secteurs de la société.