Après trois jours passés au Mexique, le Pape est arrivé ce lundi après midi (14 heures
locales) à Santiago de Cuba. Cette deuxième étape de son voyage apostolique sera à
n'en pas douter plus politique, sur une île marquée par le castrisme et un certain
isolement sur la scène internationale. Le Pape arrive dans un pays où la révolution
se cherche un second souffle et où l'Église catholique est peu à peu devenue un acteur
incontournable de la société cubaine. Retour sur ces attentes avec notre envoyé spécial
à Cuba Bernard Decottignies
La Havane,
la capitale cubaine s'est parée de ses plus beaux habits pour accueillir le Pape,
quatorze ans ans après la visite historique de son prédecesseur. Le reportage de notre
envoyé spécial Bernard Decottignies
La visite
de Jean-Paul II, on se souvient, avait suscité un vif enthousiasme au sein d’une population
tenaillée par l’immobilisme de ses dirigeants, et avait également permis un début
d’ouverture du pays. Quatorze ans plus tard, la venue de Benoît XVI soulève les mêmes
attentes chez les Cubains. Et on espère qu’elle accélérera, d’une manière ou d’une
autre, le processus de réformes déjà en cours.
Notre envoyé spécial a rencontré
une habitante de La Havane, professeure. Elle évoque les réalités vécues par l’ensemble
de la population cubaine, et nous explique ce qu’elle attend concrètement de cette
visite papale.
Les Cubains
attendent avant tout une plus grande ouverture du pays, -et des esprits- au monde.
Selon eux, il est urgent d'en finir avec l’aveuglement né d’une totale méconnaissance
des réalités extérieures, et du manque d’informations. L’économie, en berne, et qui
a cruellement souffert des lois marxistes, doit être relancée. Les dernières réformes
du gouvernement Raul Castro constituent en ce sens de timides avancées. Mais le peuple
en attend plus, et le changement auquel il aspire, doit venir des Cubains eux-mêmes,
et des jeunes en particulier.