Le cardinal Rheinard Marx, nouveau président de la COMECE
"Nous nous trouvons à un moment décisif pour l'avenir de l'Europe" a déclaré le cardinal
Reinhard Marx juste après son élection à la présidence de la COMECE, la commission
des épiscopats de l'Union Européenne. L’archevêque de Munich et Freising a été élu
par ses pairs pour un mandat de 3 ans à la tête de la COMECE. Il sera assisté de
quatre vice-présidents : Mgr Gianni Ambrosio (évêque de Piacenza-Bobbio, Italie),
Mgr Virgil Bercea (évêque d’ Oradea Mare, Roumanie), Mgr Jarecki (évêque auxiliaire
de Varsovie, Pologne) et Mgr Jean Kockerols (évêque auxiliaire de Bruxelles-Malines,
Belgique). Le Cardinal Marx est membre de la COMECE depuis 2006 et en préside
la Commission pour les Affaires sociales, il est également vice-Président de la COMECE
depuis 2009. « Concernant la crise économique et financière qui frappe notre continent,
je suis persuadé que l’Union européenne dispose des moyens et du potentiel pour surmonter
cette situation. Une crise globale exige une réponse commune. Il nous faut donc retrouver
le sens d’une action collective et responsable. C’est à cette condition seulement
que nous parviendrons à résoudre nos problèmes communs. Nous nous trouvons en effet
à un moment décisif pour l’avenir de l’Europe » a-t-il déclaré juste après son
élection. Parallèlement à l’élection d’un nouveau Praesidium, les 23 évêques qui
ont participé à l’Assemblée plénière de printemps, entre le 21 et le 23 mars, ont
également échangé sur le thème principal de leur session - « Le vieillissement actif
et la solidarité intergénérationnelle »- avec différents experts de la Commission
européenne, du monde universitaire et de la Communauté Sant’ Egidio. Ecoutez Johanna
Touzel, porte parole de la COMECE interrogée par Charles Le Bourgeois Les évêques de
la COMECE tiennent à réaffirmer que le vieillissement ne doit pas être simplement
considéré comme un fardeau mais comme une bénéfice pour la société : les personnes
âgées sont douées d’une expérience professionnelle et d’une expérience de vie qui
doit être transmises aux jeunes générations. Leur volonté de s’engager dans des activités
de bénévolat, d’action civique et plus particulièrement dans le travail pastoral au
sein de nos paroisses et communautés ecclésiales, est fondamentale pour le bien commun
de nos sociétés. Les générations ne peuvent pas vivre uniquement pour elles-mêmes
mais elles doivent pouvoir compter les unes sur les autres. Le dialogue et la solidarité
entre anciennes et jeunes générations est en réalité le fondement du développement
humain de nos sociétés : ils sont porteurs d’espérance et d’épanouissement pour chacun. Le
rôle clé des familles dans la prise en charge des personnes âgées requiert le soutien
de l’Etat et des autres autorités publiques. Ce soutien peut par exemple prendre la
forme d’un congé payé pour les salariés qui prennent soin d’un membre âgé de leur
famille. Il est également important de reconnaître la valeur, y compris la valeur
économique, de la prise en charge des personnes âgées à domicile. Ceci devrait être
renforcé par un soutien notamment financier. De plus, le temps passé à domicile pour
s’occuper d’une personne âgée devrait être prise en compte dans le calcul de la retraite. Selon
les éveques de la COMECE, toutes les études montrent que les européens souhaitent
avoir plus d’enfants qu’il n’en ont en réalité. Ils encouragent donc le développement
de politiques publiques pour permettre à ce souhait d’enfant de se concrétiser. Des
mesures appropriées doivent être mises en œuvre, estiment-ils, comme par exemple des
politiques fiscales favorables à la famille, le développement des structures de garde
pour enfants et d’autres mesures qui favoriseront l’équilibre entre vie professionnelle
et vie familiale.