2012-03-23 22:09:18

Droits de l'homme au Mexique : un ministre défend le bilan du gouvernement


Au Mexique, la plupart des habitants, de plus en plus démunis, n’ont plus confiance dans leurs institutions parce que l’État de droit n’a pas été rétabli, malgré les promesses du gouvernement. L’insécurité est toujours le premier souci de la population et le pays qui vit dans une grande pauvreté est devenu une véritable machine à fabriquer des délinquants, en particulier des jeunes qui face au manque de perspectives s’orientent vers la criminalité liée à la drogue, au vol, à la prostitution, ou à la contrebande.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2006 le président Felipe Calderon a entrepris une guerre frontale contre le trafic de drogue en ayant recours à l’armée, ce qui lui a valu de nombreuses critiques. Mais les cartels restent bien vivaces. De plus, la corruption touche désormais tous les secteurs de la société. Son bilan est donc controversé à quelques mois des élections.
Interrogé peu avant l’arrivée du Pape, le vice-ministre mexicain des Affaires étrangères et des droits de l’homme a soutenu que même si le Mexique est toujours confronté à de nombreux défis, des progrès ont été accomplis dans le système de protection des droits de l’homme.
Juan Manuel Gómez Robledo interrogé par une de nos envoyés sur place, Patricia Jauregui RealAudioMP3

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Benoît XVI s'est envolé pour le Mexique. Tout a été soigneusement préparé pour le départ du Pape et pour son arrivée à Leon Guanajuato. Ce vendredi, un peu avant 10h locales, l'avion papal a décollé de l'aéroport Fiumicino. Un Boeing 777 de la compagnie italienne Alitalia. Un vol qui durera 14 heures, pour parcourir une distance de 10267 kilomètres.

A bord de l'appareil ont embarqué les membres de la suite papale et les journalistes accrédités à la salle de presse du Saint-Siège qui couvriront ce voyage pour les médias du monde entier. Peu après le décollage, Benoît XVI est allé à leur rencontre, pour la désormais traditionnelle séance de questions-réponses sur les enjeux de ce voyage outre atlantique. "La politique doit être une réalité morale et en cela l'Eglise a fondamentalement à faire avec la politique. (...) Le premier devoir de l'Eglise est celui d'éduquer les consiences à la responsabilité morale, de démasquer l'idolatrie de l'argent qui esclavagise les hommes, de démasquer le mal et les fausses promesse, de démasquer la violence et la fraude qui sont derrière la drogue" a dit le pape au cours de cette rencontre. Benoît XVI a également dit qu'il se situait "dans une continuité absolue" avec le voyage de Jean Paul II à Cuba en janvier 1998 rappelant la fameuse phrase "que Cuba s'ouvre au monde et que le monde s'ouvre à Cuba".
Antoine Marie Izoard, directeur de l'agence I-media est à bord de l'appareil, il nous en dit plus sur cette conférence de presse RealAudioMP3

Le Pape prononcera son premier discours pour la cérémonie de bienvenue au Mexique qui aura lieu à son arrivée aux alentours de 16h30 locales (23h30) sur le tarmac de l'aéroport de Leon-Guanajuato.

Avant de monter dans l'avion,Benoît XVI a été salué par le président du Conseil italien Mario Monti. Comme le veut la tradition, le Pape a fait parvenir un télégramme aux autorités de tous les pays qu'il survolera au cours de ce périple : Italie, France, Royaume Uni, Irlande, Groenland (Danemark), Canada, Etats-Unis. Voici le texte du télégramme envoyé au président français, Nicolas Sarkozy : "Me rendant en voyage apostolique au Mexique et à Cuba, le survol de la France me donne l'heureuse occasion de saluer votre excellence et l'ensemble de vos compatriotes. Que Dieu bénisse la France et donne à tous ses habitants prospérité et bonheur".

Les attentes du Mexique et des mexicains
A quelques heures de l'arrivée de Benoît XVI à Leon-Guanajuato, on donne les derniers coups de pinceau, on nettoie les rues, on colle des affiches grand formats pour souhaiter la bienvenue au Pape. A la veille de la visite du Pape, les attentes des mexicains sont grandes nous dit le nonce apostolique sur place, Mgr Christophe Pierre RealAudioMP3 (propos recueillis par Lisa Beaujour)

Le Mexique, impatient d'accueillir le Saint Père. Ecoutez le témoignage du père Yves Perraud, prêtre du diocèse de Nantes installé à Mexico depuis 30 ans RealAudioMP3 (propos recueillis par Lisa Beaujour)

Les défis du voyage de Benoît XVI, par Romilda Ferrauto
Benoît XVI va visiter deux pays-clés : Mexique et Cuba. 4 villes, 10 discours. Ce déplacement du Pape intervient alors que les pays du continent latino-américain célèbrent à tour de rôle le bicentenaire de leur indépendance.
Le Pape se rend dans des régions marquées par de profondes contradictions. Au Mexique, où un régime de stricte séparation entre l’Eglise et l’Etat est en vigueur, le catholicisme est particulièrement vivace ; ce pays qui abrite cinq cartels de la drogue, est le théâtre d’affrontements sanglants entre la police et le crime organisé. Les victimes se comptent par milliers. Le Mexique c’est aussi le pays natal du fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel, dont la double vie sans scrupules et les comportements graves et immoraux, ont provoqué un scandale retentissant dans l’Eglise. La venue du Pape a relancé la polémique sur sa conduite et sur les prétendues responsabilités de la Curie romaine.
La deuxième étape, Cuba, est le pays de Fidel Castro et celui des Dames en blancs. Au-delà des spéculations qui circulent depuis des semaines, une chose est sûre Benoît XVI y trouvera une Eglise qui œuvre en faveur d’une transition en douceur et dont l’influence ne cesse de s’affirmer. A Cuba comme au Mexique, l’attente est fébrile, pleine d’espérance malgré quelques polémiques. La venue du Pape pourrait marquer un tournant historique. Le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est dit convaincu que ce voyage délicat dans une région charnière parviendra à échapper aux récupérations politiques et qu’il pourra favoriser le processus de démocratisation et renforcer le rôle de l’Eglise catholique.







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