RD CONGO : Quarante-deuxième session de la chaire Cardinal Malula
La réconciliation et la responsabilité économique et financière, voilà les deux questions
les plus importantes pour les futurs missionnaires africains. L’abbé Claude Ozankom,
prêtre du diocèse d’Idiofa, en RDC, et doyen de la faculté de théologie à l’université
catholique de Bonn, en Allemagne, l’a suggéré ainsi lors de la quarante-deuxième session
de la chaire Cardinal Malula organisée le week-end du 3 au 4 mars à l’Institut Africain
des Sciences de la Mission, des Missionnaires oblats de Marie Immaculée. Les auditeurs
étaient notamment des étudiants de l’Institut Saint Eugène de Mazenod, qui accueille
des séminaristes d’une trentaine de congrégations religieuses de la RDC. Depuis
1994, la chaire Cardinal Malula offre une tribune à divers conférenciers pour expliquer
les enjeux de la mission en Afrique aujourd’hui. L’abbé Ozankom a ainsi parlé de
la place de l’Afrique subsaharienne dans le christianisme et dans l’Eglise catholique.
Après un parcours historique remontant notamment à la période coloniale, il a souligné
davantage les défis de la mission pour aujourd’hui. Ces défis ont été relevés déjà
par le philosophe Placide Tempels, missionnaire franciscain, dans son livre célèbre
« La Philosophie bantoue » publié en 1945 à Elisabethville, l’actuelle ville de Lubumbashi,
dans le sud-est de la RDC. Le développement ultérieur de la « théologie africaine
» aura posé les mêmes questions qui sont revenues par ailleurs aussi bien au Concile
Vatican II que dans les deux assemblées spéciales du Synode des évêques pour l’Afrique,
en 1994 et en 2009. Dans le débat, le professeur Ozankom a insisté sur la responsabilité
des jeunes, des séminaristes qui se forment pour relever les défis de l’ère missionnaire,
celui de l’autonomie et de la maturité de l’Eglise en Afrique. D’où le besoin d’une
formation conséquente pour vivre la réconciliation et pour s’assurer une autonomie
économique et financière. Cette formation n’est pas réservée aux petits et grands
séminaires ou autres maisons de formation religieuse. La formation est aussi à assurer
dans toutes les communautés ecclésiales. P. Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu, OMI,
Correspondant de Radio Vatican