Rapport de l'ONU accablant pour les forces gouvernementales en RDC
Un rapport des Nations Unies publié mardi 20 mars détaille des violations graves des
droits de l’homme commises à Kinshasa en République Démocratique du Congo, par les
forces de sécurité congolaises, dans le contexte des élections présidentielles et
législatives de 2011. Le rapport, s’appuyant sur des enquêtes menées par le Bureau
conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC, recense le meurtre d’au moins
33 personnes par les forces de sécurité à Kinshasa, entre le 26 novembre et le 25
décembre 2011. Les enquêtes ont montré qu’au moins 83 personnes ont été blessées,
la plupart par balle, et au moins 16 personnes seraient toujours portées disparues.
Plus de 265 personnes ont été arrêtées et la majorité d’entre elles aurait été maintenue
en détention arbitraire dans différents centres de détention à Kinshasa. Bon nombre
des violations présentes dans le rapport auraient été perpétrées sur des personnes
à cause de leur appartenance réelle ou présumée au parti d’opposition d’Étienne Tshisekedi,
principal adversaire à l’élection présidentielle du Président Joseph Kabila. Selon
le gouvernement ces allégation sont « non fondées, amplifiées et non vérifiées »,
elles visent à « ternir l’image des pouvoirs publics congolais ». Un rapport qui
ne surprend pas l’Église congolaise selon l’abbé Donatien Nshole. Il est le 1er
secrétaire général adjoint de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO)