La liberté religieuse interpelle toujours plus le Conseil de l'Europe
La religion, comme facteur de cohésion sociale est l'objet d'un intérêt renouvelé
de la part du Conseil de l'Europe. C'est ce que relève l'Observatoire sur l’intolérance
et la discrimination religieuse en Europe (OICDE) dans son rapport annuel publié ce
lundi 19 mars.
Tout autant que la défense des droits de l'homme, de la démocratie
et de l'Etat de droit, le thème de la liberté religieuse interpelle toujours plus
les fonctionnaires de l'institution basée à Strasbourg relève le document. Le role
de la religion semble de plus en plus considéré non comme facteur de problème, mais
comme facteur de cohésion sociale. Le Conseil des conférences épiscopales d'Europe
(CCEE) salue d'ailleurs l'effort déployé par le Conseil de l'Europe pour mettre les
communautés et convictions religieuses en dialogue. Les questions liées à la liberté
religieuse peuvent désormais difficilement être ignorées car elles occupent toujours
plus de place dans la vie publique en Europe, preuve en est le nombre de recours déposés
à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), relève le rapport de la l'OICDE.
L'année 2011 a été marquée par de nombreux débats publics sur la religion,
peut on lire dans le résumé du rapport. Un moment de l'annèe est particulièrement
mis en exergue par les eveques européens : celui qui a suivi la fusillade perpétrée
par Anders Breivik en Norvège. "Le forcené avait été immédiatement étiqueté "fondamentaliste
chrétien". Les préjugés anti-chrétiens avaient en effet besoin d'un équivalent chrétien
aux terrorisme islamique pour se donner un fondement peut on lire dans le rapport
de l'OICDE. Le rapport évoque également le "cas Lautsi" porté à la CEDH. Dans cette
affaire, la cour avait finalement reconnu que la présence de crucifix dans une salle
de classe ne violait pas le droit à la liberté religieuse.
Ecoutez Mgr Duarte
da Cunha, secrétaire général de la CCEE