2012-03-15 17:12:02

La christianophobie, une menace réelle


Dans un article publié par le quotidien italien La Stampa, Marco Tosatti reprend l’intervention du sociologue italien, Massimo Introvigne, à la Commission Affaires politiques et démocratie de l’Assemblée plénière du Conseil de l’Europe qui s’est réunie ce mercredi 14 mars à Paris, sur le thème : « La violence contre les communautés religieuses ».

C’est une véritable mise en garde qu’a lancée Massimo Introvigne devant l’assemblée, dénonçant ceux qui nient la christianophobie. Son témoignage a tout d’abord porté sur les dimensions et les racines de la christianophobie, «le triple phénomène – a-t-il dit – part de l’intolérance culturelle, passe par la discrimination dans les lois et arrive à de véritables et violentes persécutions ». Il a ainsi indiqué quatre « secteurs de préoccupation» : l’ultra-fondamentalisme islamique – qui tire parfois profit des incertitudes nées après les « printemps arabes » ; les régimes communistes rescapés, comme la Corée du Nord, le pays le moins accueillant aujourd’hui pour les chrétiens dans le monde ; le nationalisme hindou ou bouddhiste qui s’en prend souvent aux missionnaires ; et l’aversion laïciste de l’Occident contre la religion en général et l’Église catholique en particulier. « On ne peut pas évidemment mettre au même niveau les spectacles offensifs, les campagnes de presse ou les pressions à caractère administratif en Occident avec les assassinats ou les tortures au Nigeria ou au Pakistan – a relevé le sociologue – cependant, il existe une pente qui conduit de l’intolérance à la discrimination et de la discrimination à la persécution ».

Massimo Introvigne a également mis en garde la Commission sur la pression croissante manifestée par certains organes de presse sur ce thème de la christianophobie. Ils ont tendance, a-t-il dit, à éloigner et à critiquer ceux qui s’en occupent en les qualifiant d’alarmistes. « Les victimes sont toujours sympathiques, mais il est beaucoup plus difficile de se faire entendre, quand on passe des victimes aux persécuteurs, dont les noms peuvent faire renaître d’anciennes sympathies et idéologies avec la crainte pour certains que l’on puisse couper les vannes du pétrole ou cesser d’acheter des titres d’État. Et pourtant, le temps de la compassion bon marché pour les victimes est fini. Le moment est venu de dénoncer ceux qui persécutent les chrétiens, de les arrêter immédiatement avant que le massacre ne se transforme en génocide ». Avant de conclure : « Attention à ceux qui le nient pour des raisons idéologiques ».







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