Nigeria : l'évêque de Jos exhorte le gouvernement et l'armée à agir au plus vite
L’instabilité s’accentue au Nigeria : un attentat suicide dimanche contre une église
catholique de Jos, pendant la messe, a fait plusieurs morts et suscité, comme les
fois précédentes, une nouvelle vague de peur, de violences et de représailles. Ces
attaques récurrentes sont attribuées à des islamistes qui s’en prennent également
à des établissements publics comme les commissariats. Un porte parole du groupe islamiste
Boko Haram, qui multiplie les opérations meurtrières, a affirmé qu’ils « pourraient
attaquer n’importe quelle église et que cela ne fait que commencer ». Interrogé
par Radio Vatican, l’évêque de Jos a reconnu que la situation était grave. Les chrétiens
sont troublés et frustrés. Mgr Kaigama exhorte les autorités politiques à faire quelque
chose au plus vite. Il souligne que chrétiens et musulmans doivent surmonter leurs
divergences et unir leurs forces pour lutter contre le fanatisme. Le président
nigérian Goodluck Jonathan a réaffirmé dimanche soir la détermination de son gouvernement
à mettre un terme à cette série d’attaques et de meurtres cruels. Les tensions entre
musulmans et chrétiens sont vives surtout dans le centre du pays à la rencontre du
nord majoritairement musulman et du sud à dominante chrétienne. L’organisation Human
Rights Watch a dénombré plus de 3.000 morts en dix ans.