Mgr Toso favorable à une réforme de l'ONU pour humaniser la finance
Le Conseil pontifical Justice et Paix a l’intention d’inviter Ban Ki Moon l’année
prochaine, à l’occasion du cinquantenaire de l’ONU, pour parler des projets de réforme
des Nations Unies. Le secrétaire du dicastère, Mgr Toso, l’a indiqué vendredi soir
à l’occasion d’une table ronde sur la réforme du système financier et monétaire international.
Mgr Toso a défendu la thèse contenue dans un document récent du Conseil Justice et
Paix appelant de ses vœux la création d’une autorité politique mondiale. Il ne s’agit
pas – a-t-il expliqué – de promouvoir un nouvel étatisme mais d’assurer la mise en
place de systèmes économiques transparents, libres, stables et démocratiques au service
de l’économie réelle et du développement intégral des peuples. D’où l’urgence d’une
réforme de l’ONU et de toutes les institutions internationales pour éviter de retomber
dans la spirale de la spéculation. Le cas de la Grèce et les remèdes actuellement
proposés jettent une ombre, selon Mgr Toso, sur la solidité de nos démocraties. Quant
à l’Europe, sa réponse devrait, selon lui, être plus unitaire, et non pas confiée
à certains États. Enfin, le secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix se dit
favorable à la taxation des transactions financières et à la recapitalisation des
banques, ces dernières étant invitées à soutenir l’économie réelle. Il s’agit, en
clair, d’humaniser la finance, conformément à la doctrine sociale de l’Église.