Des cours pour redécouvrir le sacrement de la réconciliation
La Pénitencerie apostolique (l'un des trois tribunaux de l'Église) organise chaque
année un cours sur le « for intérieur ». Cette année, plus de 700 prêtres de 84 pays
y participent sous la présidence du Grand Pénitencier, le cardinal Manuel Monteiro.
A l’issue de leur rencontre, ils seront reçus en audience vendredi prochain par Benoît
XVI. Interrogé par nos confrères de la rédaction italienne, Mgr Gianfranco Girotti,
régent de la Pénitencerie apostolique souligne que la redécouverte du sacrement de
la pénitence dépend en grande partie des prêtres et surtout de la conscience qu'ils
ont d’être les dépositaires d’un ministère précieux et irremplaçable.
Peut-on
parler aujourd’hui d’une redécouverte du sacrement de la réconcililiation ? Mgr
Girotti est catégorique. Grâce à Dieu oui, affirme-t-il, mais il faut toujours parcourir
de nouveaux chemins de pénitence qui indiquent une réelle volonté du fidèle à aller
de l’avant, à recevoir le sacrement de la réconciliation comme une étape finale d’un
parcours. Le fidèle doit ainsi considérer ses actes, non pas comme une manifestation
de bonne volonté de sa part, mais comme la présence de la Grâce dans sa propre vie.
Certes, un affaiblissement du sens du péché persiste aujourd'hui, souligne encore
Mgr Girotti, mais au cours de ces dernières années, beaucoup de fidèles vivent le
sacrement dans une dimension nouvelle .
Les cours dipsensés à la Pénitencerie,
explique Mgr Girotti, ont justement pour but de renforcer la compétence et la doctrine
des confesseurs et les aider ainsi à agir toujours dans le respect du Magistère de
l’Église afin qu’il n’y ait plus de différence dans les jugements.
En conclusion,
un bon confesseur doit toujours être accueillant, courtois, serein et surtout il ne
doit ne pas être pressé. Il ne doit pas oublier qu’il exerce une tâche paternelle,
il révèle aux hommes le cœur du Père, il représente l’image même du Christ Bon Pasteur.