Madagascar, crise politique et économique sans fin
Toujours pas d’issue à la crise politique à Madagascar et les chances de voir la loi
sur l’amnistie politique adoptée sont de plus en plus minces. Le projet devait être
finalisé le 29 février, date fixée par la troïka de la SADC, la Communauté de développement
d’Afrique australe, en charge de la médiation dans la crise malgache. Mais pour l’heure
c’est le statu quo. L’amnistie comme mesure d’apaisement est acceptée par tous, mais
ses modalités font débat puisque de nombreux membres de la classe politique ont été
condamnés par la justice dont l’ancien président Marc Ravalomanana qui voudrait rentrer
au pays et se présenter aux élections. Alors que les politiciens continuent de se
déchirer, la population, elle, s’appauvrit. Selon un rapport publié récemment par
l’UNICEF en collaboration avec l’Université d’Antananarivo, plus de huit millions
d’enfants sur les dix millions que compte Madagascar, vivent aujourd’hui en-dessous
du seuil de pauvreté. Mgr Benjamin Ramaroson, évêque du diocèse de Farafangana, est
de plus en plus inquiet face à la persistance de la crise politico-économique Propos recueillis
par Hélène Destombes