Le Saint-Siège présent au sommet de Tunis sur la crise syrienne

Plus de soixante pays se réunissent ce vendredi après-midi à Tunis pour définir un plan d'aide humanitaire international au peuple syrien. Organisée par la Ligue arabe, cette conférence internationale réunit tous les pays arabes et occidentaux impliqués dans le dossier, ainsi que différentes composantes de l'opposition syrienne. Elle est en revanche boycottée par Moscou et Pékin, principaux soutiens du régime de Bachar Al Assad. Des militants syriens ont appelé vendredi les pays réunis à Tunis à privilégier les actes aux paroles pour faire cesser la répression et en particulier le pilonnage incessant de la ville de Homs. Cette ville, symbole de la rébellion est sous le feu de l'armée syrienne depuis maintenant 3 semaines.

Le Saint-Siège est également présent à cette conférence en tant qu'observateur, et représenté par Mgr Michael Louis Fitzgerald, délégué du Saint-Siège auprès de la Ligue arabe et nonce apostolique en Égypte. Cette présence veut manifester la solidarité du Saint-Siège envers tout le peuple syrien a précisé le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint-Siège, en réponse à des journalistes, et son intérêt au bien de la société syrienne dans son ensemble ainsi que d'une région qui a besoin de paix et de stabilité. Le père Lombardi a précisé qu'au cours de cette conférence, le Saint-Siège souhaite rappeler les principes exprimés par le Pape lors de son angélus du 12 février, à savoir un appel pressant à la fin de la violence et à l’effusion de sang, l'invitation à toutes les autorités politiques de Syrie à privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l’engagement pour la paix, enfin, l'urgence de répondre aux aspirations légitimes des différentes composantes de la Nation, ainsi qu’aux souhaits de la communauté internationale.
Dans ce contexte souligne encore le père Lombardi, il est important de souligner que toutes les composantes de la société syrienne, y compris les minorités et en particulier les chrétiens, peuvent offrir leur contribution à la construction du pays, caractérisé par une longue histoire de coexistence pacifique entre les différentes communautés.
Le Saint-Siège souligne enfin qu'il est urgent de porter secours aux victimes des violences et d'assurer l'aide humanitaire.