Une délégation de l'AIEA en Iran : visite banale ou décisive ?
C’est la deuxième visite en moins d’un mois. L’AIEA, agence internationale de
l’énergie atomique est arrivée lundi à Téhéran, pour tenter d’éclaircir quelques zones
d’ombre dans le dossier du nucléaire iranien. Dimanche, le ministre iranien des affaires
étrangères s’était déclaré pour une reprise des négociations nucléaires avec les Occidentaux.
Mais les tensions persistent : deux navires de guerre iraniens viennent de rejoindre
la Syrie, suscitant notamment l’inquiétude d’Israël. Téhéran a aussi répondu par
une menace à l’embargo sur son pétrole décidé par l’Union européenne : l’Iran arrêterait
de fournir du pétrole à l’Europe si elle poursuit ses « actions hostiles ». Mais une
menace plus symbolique que dangereuse puisque les principaux acheteurs du pétrole
iranien sont la Chine et l’Inde, alors que l’Europe n’achète que 5% de la production.
Eclairages avec Bernard Hourcade, chercheur au CNRS et spécialiste de l’Iran,
interrogé par Charlie Vandekerkhove
1/ Quel peut être le rôle de cette délégation
de l’AIEA dans le dossier nucléaire ? Est-ce une visite banale ou décisive ?
2/ Derrière
le dossier complexe du « nucléaire iranien », quel est l’intérêt des Occidentaux et
d’Israël à maintenir la pression sur Téhéran ? Les navires de guerre déployés en Syrie
représentent-ils une menace véritable ?
3/Comment
la situation peut-elle évoluer dans les semaines à venir ?