Minorités en Turquie. La situation s'améliore, mais lentement
Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholoméos 1er, a refusé une
citoyenneté de second rang pour les membres de sa communauté lors d'une réunion sans
précèdent lundi au Parlement turc consacrée à préparer une nouvelle Constitution.
Le Patriarche a été consulté par une commission ad hoc de l’Assemblée turque sur la
place des minorités religieuses dans la nouvelle loi fondamentale et il a indiqué
avoir exprimé ses opinions et remis aux députés une liste de revendications. Les minorités
ont malheureusement été victimes jusqu'à présent d'injustices. Mais cela commence
à changer, a-t-il dit. Cités par l'agence Anatolie, ses propos sont repris par l’AFP.
Nous souhaitons – a-t-il dit - que le nouveau texte nous représente tous. Nous ne
voulons rien de plus que d'être égaux. Un responsable représentant la communauté syriaque
a également été entendu et les communautés arménienne et juive devaient aussi être
consultées. Le gouvernement turc s'est fixé pour objectif de rédiger une nouvelle
Constitution d'ici la mi-2012. Malgré certaines ouvertures en faveur des minorités
religieuses, des différends subsistent. Le séminaire orthodoxe de Halki, à Istanbul
est fermé depuis 1971. L'Eglise catholique, quant à elle, n'a toujours pas de reconnaissance
juridique ni de représentation légale. Ecoutez l’éclairage de Cengiz Aktar, professeur
en sciences politiques à l'université Bahcesehir d'Istanbul interrogé par Marie-Leïla
Coussa