2012-02-17 15:45:51

Gros plan : Kateri Tekakwitha, future première sainte amérindienne


Ce samedi 18 février, le pape Benoît XVI annoncera, lors du consistoire, les dates des canonisations de sept bienheureux. Parmi les futurs saints, la laïque Kateri Tekakwitha sera la première autochtone nord-américaine à être canonisée.
D’une mère algonquine et d’un chef mohawk, Kateri Tekakwitha est née au 17e siècle dans l’État de New-York aux Etats-Unis. Arrivant au Canada, elle se convertit au catholicisme grâce à des missionnaires jésuites français venus dans le pays. Connue sous le nom de « lys des Agniers », Mgr Lionel Gendron évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueuil dans la région du Québec au Canada nous explique qui est-elle et l’importance de sa canonisation pour le continent nord-américain. C’est un gros plan signé Mathilde Faivre d’Arcier RealAudioMP3

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Ottawa, 20 février 2012 (Apic) Les évêques catholiques du Canada saluent l’annonce officielle de la canonisation de la bienheureuse Kateri Tekakwitha, qui sera ainsi élevée à la sainteté le 21 octobre prochain. "Cet événement représente un grand honneur pour toute l’Amérique du Nord, mais en particulier pour ses peuples autochtones, puisque Kateri sera la première des leurs à se voir octroyer cette dignité", écrivent-ils dans un communiqué publié à Ottawa.
La bienheureuse Kateri, surnommée "le lys des Agniers", naquit en 1656 dans ce qui est aujourd’hui l’Etat de New York. Autrefois appelés "Agniers", les Mohawks sont une des cinq nations de la confédération iroquoise; ils résident au Québec, en Ontario et dans le nord-est des Etats-Unis.
Persécutée pour sa foi catholique à laquelle elle s’accrochait avec ténacité, rappelle Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton, elle choisit d’aller vivre dans un village mohawk chrétien. C’est là que se trouve aujourd’hui Kahnawake, dans le diocèse de Saint-Jean-Longueuil, au Québec. Elle y mourut à l’âge de 24 ans. Un sanctuaire lui est consacré à la Mission Saint-François-Xavier, à quinze kilomètres en aval de Kahnawake.
La jeune Indienne, née en 1656 à Ossernenon (Etat de New York), est morte à 24 ans en Nouvelle-France (Québec). Sur sa tombe, on peut lire: Kateri Tekakwitha, "la plus belle fleur épanouie au bord du Saint-Laurent".
Une sainte revendiquée par l’Eglise tant aux Etats-Unis qu’au Canada
Kateri est revendiquée à bon droit par l’Eglise tant aux Etats-Unis qu’au Canada. "Ici, nous nous unissons à nos frères et sœurs américains pour accueillir cette joyeuse nouvelle. Le pape Benoît nous l’a rappelé, les saintes et les saints ’à travers leurs différents parcours de vie, nous indiquent différentes voies de sainteté, réunies par un unique dénominateur: suivre le Christ et se conformer à Lui, but ultime de notre existence humaine’", relève Mgr Richard Smith.
Kateri, poursuit le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, donne notamment "un exemple de fidélité… un modèle de pureté et d’amour", selon les paroles du pape Jean Paul II prononcées lors d’un pèlerinage d’Indiens d’Amérique du Nord, le 24 juin 1980. "Membre de la Communion des saints, elle aura une place spéciale dans l’Eglise universelle, au sein de cette ’foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, tribus, peuples et langues’". (Apocalypse 7,9). (apic/com/cecc/be)








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