Le Père Lombardi : la Shoah ne peut et ne doit pas être oubliée
« Il y a 67 ans, le 27 janvier 1945, s'achevait l'infamie d’Auschwitz. Le jour de
la mémoire a été instauré à cette date, liée au lieu symboliquement le plus terrible
de la tragédie épouvantable de l’Holocauste. Nous ne pouvons pas et nous ne devons
pas oublier! », c'est ce qu'a déclaré le Père Federico Lombardi, directeur de Radio
Vatican et du Bureau de presse du Saint-Siège, dans son éditorial du 27 janvier pour
« Octava Dies », l’hebdomadaire d’information du Centre télévisé du Vatican à l'occasion
de la journée internationale de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des
crimes contre l’humanité.
« Si des hommes ont été capables d’une atrocité aussi
absurde, personne ne peut nous assurer que nous ne pourrons pas y arriver encore à
l’avenir. La Mémoire douloureuse devient un avertissement pour aujourd’hui et pour
toujours », a-t-il ajouté, invitant à « partager les inquiétudes de ceux qui commencent
à craindre le risque de l’oubli, pire encore que celui de la négation, alimenté non
seulement par l’ignorance, mais aussi parfois – et c’est terrible –, par la haine
pour des raisons politiques, éthniques ou religieuses ».
Le Père Lombardi a
par ailleurs souligné que la Mémoire de l’Holocauste est un point de comparaison crucial
dans l’histoire de l’humanité, pour comprendre ce qui est en jeu lorsque l’on parle
de la dignité inaliénable de chaque être humain, de l’universalité des droits de l’homme
et de l’engagement pour leur défense.
Enfin, il a rappelé que Benoît XVI et
Jean-Paul II se sont tous deux rendus à Auschwitz pour faire acte de Mémoire. Un acte
de Mémoire que les chrétiens font en ce jour, « en solidarité avec le peuple d’Israël
et avec toutes les victimes de la haine homicide absurde, quel que soit le peuple
auquel elles appartiennent ou leur langue ».
Depuis 2003, à l’initiative du
Conseil de l’Europe, cette journée est l’occasion d’engager une réflexion sur la Shoah
et les génocides et de favoriser la prévention des crimes contre l’humanité. Elle
est notamment célébrée dans les établissements scolaires. Il s’agit d’élaborer des
programmes éducatifs pour inculquer la mémoire de la tragédie dans les générations
futures afin de prévenir les actes de génocide.