La frontière entre l'Erythrée et l'Ethiopie devenue zone de non-droit
En Éthiopie, cinq touristes européens - allemand, belge, hongrois, italien et autrichien
- ont été tués et deux autres étrangers, dont on ne connait pas la nationalité, enlevés
au cours d'une attaque qui s'est déroulée dans la nuit de lundi à mardi. L’attaque
s’est déroulée à la frontière avec l’Erythrée, au nord-est du pays dans la région
de l’Afar, une zone peu habitée mais fréquentée par les touristes pour ses lacs de
sel, ses paysages désertiques et son Immense volcan, l’Erta Ale. « L'Erythrée n'a
jamais soutenu et ne soutiendra jamais ce genre d'événement », a déclaré à l’AFP
Girma Asmerom. L'ambassadeur d’Asmara auprès de l'Union africaine estime qu’il n’est
plus rare de voir le gouvernement éthiopien accuser l'Erythrée de tout ce qui se passe
à l'intérieur de son pays. Il dénonce une « tactique de diversion ». En effet
ce mercredi 18 janvier, Addis Abeba a accusé l’Erythrée d’avoir armé et entrainé des
rebelles dans cette zone où les enlèvements ne sont pas rares. Gérard Prunier est
l’ancien directeur du Centre français d'études éthiopiennes, aujourd’hui consultant
pour les questions relatives à l’Afrique de l’est Des propos
recueillis par Marie Duhamel.