2012-01-18 15:56:14

Entretien exclusif de Radio Vatican avec le chef du gouvernement italien Mario Monti


Crise économique, importance de l’euro, rapports Eglise-Etat. Ce sont les principaux thèmes abordés par le président du Conseil italien Mario Monti dans un entretien à Radio Vatican. Cet entretien intervient une semaine après la visite du chef du gouvernement italien au Vatican. Mario Monti a confié à Radio Vatican que sa rencontre avec Benoît XVI a été une «expérience profonde et inoubliable ». Mais le président du Conseil a surtout insisté sur le fait que la crise économique s'est transformée en crise sociale. Mario Monti la qualifie de « temps de la pauvreté ». Cette définition de la crise actuelle est le fil conducteur de sa pensée. La marginalisation, la perte d’espoir, la désintégration des communautés et des familles sont pour le président du Conseil italien, le signe que la crise actuelle s’est transformée de plus en plus en véritable crise sociale. « chacun de nous a le devoir de choisir comment mettre un terme à ces pauvretés cachées » insiste Mario Monti, en s’interrogeant notamment sur ce qui « constitue la vraie richesse ». Pour ce faire le chef du gouvernement italien invite l’église a joué un rôle important dans le monde globalisé afin de créer un « passage qui puisse abattre les murs des égoïsmes nationaux et qui ressoudent le sens de l’appartenance qui signifie respect, responsabilité et solidarité.
La tradition devient ainsi une ressource, une redécouverte de la communauté comme possibilité de délivrance ». Toutefois Mario Monti se veut prudent sur le sens du mot tradition qui a ses yeux a souvent été synonyme de corporatisme. « Il est donc urgent de mettre en œuvre une plus saine concurrence, une vraie méritocratie qui bénéficierait surtout aux jeunes et aux exclus » rappelle le chef du gouvernement italien. C’est même une question européenne plus que nationale. Mario Monti se fait ainsi le porte parole d’une meilleure cohésion des pays européens ainsi que le défenseur de la monnaie unique qui ne doit pas se « transformer en facteur de désintégration et de conflit psychologique ». Mario Monti est d’ailleurs sans appel sur le sujet : « renoncer aujourd’hui à l’euro signifierait abandonner à l’incertitude les plus faible et les plus pauvres. La monnaie reste un instrument d’un extraordinaire pouvoir dans la vie des personnes mais ce n’est pas la finalité de l’action communautaire qui reste le bien commun ». Le compte rendu de Thomas Chabolle RealAudioMP3







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