Le président du IOR appelle l'Europe et les Etats-Unis à trouver ensemble une solution
à la crise
Plus de responsabilité de la part des agences de notation. C’est l’appel lancé ce
lundi 16 janvier par le président de l’Institut des Œuvres de religion après la récente
dégradation de la note de neuf pays européens, dont la France et l'Italie, par Standard
and Poor's . Ettore Gotti Tedeschi, interrogé par Radio Vatican est revenu sur les
développements de la crise économique en Europe. Selon luile monde économique
a littéralement changé de visage. « Nous sommes en face d’un nouvel ordre mondial
» a estimé le président du IOR. Ettore Gotti Tedeschi a relevé que ces 25 dernières
années, le système occidental a coupé le monde en deux instaurant un monde de consommation
en Occident et transférant une grande partie de la production de biens dans un autre
hémisphère, l'Orient. Le constat d’Ettore Gotti Tedeschi n’est donc pas pour rassurer
le monde occidental. « Dans un tel système la dette des pays concernés devient
difficilement soutenable car les caractéristiques de l’occident ne sont plus la reprise
économique, ni la croissance.L’Europe politique n’est pas ’KO’,
mais elle est en grande difficulté du point de vue économique » a insisté le président
de l’Institut. « Nous devons - si nous voulons être compétitifs pour pouvoir maintenir
nos places de travail, pour pouvoir avoir une présence productive au niveau mondial
- retrouver notre compétitivité », a souligné Ettore Gotti Tedeschi. Les agences
de notations ont elles aussi leur parts de responsabilité dans un tel moment de crise.
Le président du IOR relève également que les agences de notation, qui sont toutes
aux Etats-Unis - dont l’économie est en compétition avec les économies européennes
- pourraient expliquer beaucoup mieux leurs évaluations et être « davantage conscientes
de la gravité et des conséquences » de celles-ci. Le compte rendu de Thomas Chabolle